Le Syndicat national des enseignants chercheurs et chercheurs section Université Omar Bongo (Snec-UOB) a appelé les nouvelles autorités universitaires à œuvrer pour la stabilisation et l’harmonisation du calendrier académique. Énumérant quelques préalables nécessaires à cette stabilisation calendaire dont des travaux de réfection, le syndicat note que près de quatre mois après une dotation spéciale de treize milliards de francs CFA aux universités publiques, les travaux n’ont toujours pas démarré.
Le Syndicat nationale des enseignants-chercheurs et chercheurs section Université Omar Bongo (Snec-UOB) appelle les nouvelles autorités universitaires à œuvrer pour la stabilisation et l’harmonisation du calendrier académique. Là-bas, en plus d’être souvent en déphasage avec aussi bien l’Agence nationale des bourses du Gabon (ANBG) qu’avec d’autres établissements supérieurs, l’agenda académique est plutôt multiple, chaque département ayant son propre calendrier. Pour ce syndicat, en plus de faciliter la coopération entre l’UOB et l’ANBG notamment dans l’attribution des bourses aux étudiants, cette démarche aura pour avantage de «permettre le retour des solennités académiques».
La stabilisation calendaire, estime le Snec-UOB, implique l’augmentation du budget de l’institution qui favorisera le retour au budget des facultés. «Il faudra pour cela compter aussi bien sur la subvention de l’État que sur la mobilisation des fonds propres», a déclaré, lors d’une récente sortie, le président du Snec-UOB. Pour Mathurin Ovono Ébè, il faudra tout aussi compter sur le développement de la formation continue, considérée comme l’un des leviers à cet effet. «L’Université Omar Bongo devra disposer, alors, d’un compte dans une banque commerciale lui permettant aussi bien un auto-investissement qu’une réaction rapide aux sollicitations financières diverses».
Où sont passés les milliards de l’UOB ?
La stabilisation du calendrier, a ajouté le président du Snec-UOB, passe aussi par la tenue régulière des conseils d’établissement semestriels, l’amélioration ou le remplacement du logiciel DUAUX pour le traitement efficient des notes, la génération des procès-verbaux des étudiants dans des délais réglementaires ainsi que l’augmentation des capacités d’accueil. «À ce sujet, le Snec-UOB constate pour le regretter que les travaux de construction n’aient pas encore démarré à l’UOB près de 4 mois après la dotation spéciale de 3 000 000 000 de francs CFA de monsieur le président de la Transition», a déclaré Mathurin Ovono Ébè. De quoi s’interroger sur la destination de la part réservée à l’UOB d’autant plus que, affirme le syndicat, «les murs sortent de terre dans d’autres universités telles que l’USS et l’USTM».
Pour rappel, en novembre 2023 le président de la Transition avait décidé du décaissement de 13 milliards de francs CFA pour les universités et grandes écoles publiques du pays. Alors qu’elles rencontrent des difficultés qui déteignent sur les années académiques, cette somme à partager entre elles, devait leur permettre de résoudre les problèmes urgents pour éviter le chaos.