Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment
Accueil
News
Politique
Article
Politique

PDG en danger de mort : l’ultimatum de l’ex-Premier ministre aux ‘’barons paralysés’’
Publié le lundi 4 mars 2024  |  Gabon Review
Alain-Claude
© Gabon Review par DR
Alain-Claude Billie-By-Nzé, le 19 août à Libreville.
Comment


Bougez-vous ou le parti meurt ! ainsi pourrait-on résumer, en une phrase, la déclaration d’Alain-Claude Bilie-By-Nze. C’est en effet un véritable cri d’alarme qu’il a poussé à travers une déclaration lucide appelant, sur sa page Facebook ce 3 mars, à prendre le taureau par les cornes. L’ancien Premier ministre d’Ali Bongo, évincé du pouvoir lors du coup d’État militaire du 30 août 2023, dresse un constat implacable de la situation du Parti Démocratique Gabonais (PDG), formation politique ayant régné sur le pays depuis 1968.

Selon Bilie-By-Nze, le PDG traverse actuellement la crise «la plus grave de son histoire». La raison ? «L’incapacité de fait pour le camarade président Ali Bongo d’orienter et d’impulser la moindre action au sein du parti» depuis son éviction du pouvoir. Paralysie aggravée par «la vacance également du poste de Secrétaire Général du PDG», faisant que le parti se retrouve littéralement dans un état de déliquescence.

Estimant que son parti, «fort de ses 56 ans de vie, est constitué d’hommes et de femmes de qualité et de grande expérience, qui ont su, par le passé, le sortir de situations très difficiles. [Et que] leur apport doit être sollicité avec humilité, tout comme il convient de solliciter la contribution de tous les cadres désireux de s’impliquer», Bilie-By-Nze exhorte à la mise en place d’une «solution politique de sagesse et de rassemblement», passant en premier lieu par la convocation immédiate, «avant le 12 mars», d’une session extraordinaire conjointe du Bureau Politique et du Conseil Consultatif des Sages. Objectif : acter officiellement le constat de vacance à la tête du parti et décider des réformes structurelles nécessaires au redressement du PDG.

Le congrès extraordinaire, seule issue pour des structures stables et légitimes

S’il estime qu’il est «temps de libérer la parole afin que les militants de base, sans qui le Parti n’existerait pas, puissent s’exprimer sur les causes profondes qui ont miné le PDG jusqu’à la perte du pouvoir», l’ancien Premier ministre propose ainsi la formation dans l’urgence d’un «directoire ad-hoc» chargé de conduire les affaires courantes. Et l’organisation rapide d’un congrès extraordinaire, seule à même de doter le PDG «de structures stables et légitimes» lui permettant de surmonter le traumatisme du coup d’État et la perte brutale du pouvoir.

Bilie-By-Nze martèle : «refuser ces réformes reviendrait à consacrer la mort du PDG, ce qui serait une responsabilité historique écrasante». Et de mettre en garde : «il nous faut procéder à un inventaire lucide et regarder en face les errements et les dérives qui ont conduit à ce drame». Quitte à remettre en cause certains «intouchables» du sérail.

Par cette déclaration choc, l’ancien Premier ministre entend manifestement forcer la main aux barons du parti, au risque d’être accusé par certains de récupération politicienne. Mais après tout, qui mieux que lui (connu comme un fin tacticien) peut analyser les ressorts secrets du PDG et prodiguer les conseils salutaires pour le sauver de l’implosion ?
Commentaires

Sondage
Nous suivre
Nos réseaux sociaux


Comment

Comment