Au Gabon, le Dialogue national annoncé pour le mois avril 2024 devrait se tenir dès le 1er avril et durer tout le mois. La ministre en charge de ce dossier, qui a récemment annoncé que le gouvernement de la Transition et le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI) ont travaillé sur le décret qui convoquerait ces assises, a surtout affirmé : «nous sommes prêts pour le 1er avril».
Après la Conférence nationale de 1990, les Accords de Paris de 1994, les Accords d’Arambo de 2006, le Dialogue d’Angondjé de 2017 et la Concertation politique de 2023, le Gabon bougera cette année 2024 au rythme d’un Dialogue national. Dans le cadre des préparatifs de cette rencontre, le président de la Transition a présidé des séminaires gouvernementaux réunissant les membres de son gouvernement et ceux du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI). Les derniers travaux ont, selon la ministre de la Réforme des institutions, permis de travailler sur le projet de décret qui convoquerait et organiserait ce dialogue prévu pour le mois d’avril.
Deux sites dont le palais des sports pour les phases d’ouverture et de clôture qui seront populaires et le stade de l’amitié sino-gabonaise pour les travaux proprement dits, ont été choisis pour abriter ce dialogue dont le bureau des travaux sera présidé par l’Archevêque de Libreville, Mgr Jean-Patrick Iba-ba. Un peu plus de 30 000 contributions ont été enregistrées dont 27 000 contributions dépouillées au 19 janvier par le ministère de la Réforme des institutions qui produira un rapport de synthèse à mettre à la disposition de l’archevêque qui les soumettra aux commissaires. Selon le ministre de la Réforme des institutions, les travaux se passeront en commission et en sous-commission.
Douze à treize sous-commissions et trois principales commissions
«Environ douze à treize sous-commissions seront mises en place et trois principales commissions feront la synthèse des travaux thème par thème qui leur remonteront des sous-commissions», a fait savoir Murielle Minkue Mezui. «À l’issue de la validation des travaux par les commissions, ces trois commissions feront un travail de présentation devant le bureau du dialogue qui validera le rapport et les actes qui vont avec», a-t-elle indiqué précisant que l’archevêque de Libreville présentera le document final aux autorités de la Transition. Environ 1 000 personnes choisies sur la base de certains critères participeront aux travaux.
«Il a bien fallu définir des critères parce que nous ne pouvons pas malheureusement organiser un dialogue qui appellerait tous les Gabonais», a commenté le membre du gouvernement. «Nous sommes prêts. Nous avons également présenté les aspects financiers un peu plus détaillés», a déclaré Murielle Minkue. Inscrite dans la loi de finances 2024, une enveloppe d’à peu près 5 milliards de francs CFA a été prévue «pour la tenue du dialogue et peut-être quelques actes qui interviendraient après». «Et nous sommes prêts pour le 1er avril», a affirmé Murielle Minkue Mezui selon qui un travail de fond a été fait pour que la rencontre se passe dans de bonnes conditions.