Déterminé à « exercer son droit souverain sur ses ressources naturelles à l’instar d’autres pays (…) et reconquérir notre souveraineté », le Général Brice Clotaire Oligui Nguema entend intensifier la pression sur les opérateurs pétroliers. Outre le rachat des actifs d’Assala qui vient d’être acté, les nouvelles autorités ambitionnent de reprendre la main sur le processus de production en aval, en misant sur un nouveau système de comptage par les services compétents et notamment la DGH.
Pilier 2 du Plan National de Développement pour la transition (PNDT) 2024-2026, l’intensification de la stratégie de diversification de l’économie passe en grande partie par la prise en main de l’industrie pétrolière par l’Etat. Pour ce faire, les nouvelles autorités entendent promouvoir une industrie pétrolière autochtone, à la fois dans le segment des opérateurs et des sous-traitants tout en développant les compétences locales notamment dans les services pétroliers.
Point de départ de cette stratégie, la mise en place de réformes visant à augmenter les capacités de la Société Gabonaise de raffinage (Sogara), ce qui risque toutefois d’être compliqué à moyen terme au regard des besoins financiers de l’opération de rachat d’Assala, et l’amélioration de la gouvernance de Gabon Oil Company (GOC). Autre point saillant de cette stratégie de redynamisation du secteur pétrolier, la mise en œuvre d’un plan de maîtrise du comptage en temps réel du pétrole brut destiné à l’exportation.
Un nouveau système de comptage pour plus de transparence
Considérant que le système de comptage actuel basé uniquement sur le déclaratif des opérateurs pétroliers n’est pas optimal, le gouvernement entend donc passer à un système de comptage de production réalisé par l’administration compétente, et qui fera intervenir des éléments de dématérialisation par l’interconnexion des systèmes. Un changement de paradigme qui devrait réduire « le risque de falsification ou de fraude », et ainsi s’assurer que le pays produit effectivement 200 000 barils de pétrole/jour.