Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Gabon    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Education
Article




  Sondage



 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles


Comment

Education

Universités et grande écoles: et si on revenait à l’élection des responsables ?
Publié le jeudi 10 juillet 2014   |  Gabon Review




 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

Introduit à l’aube des années démocratiques puis annulé quelques années plus tard, le scrutin comme mode de désignation des principaux dirigeants des structures d’enseignement supérieur refait surface. Même si personne n’ose en parler ouvertement, la nomination fait grincer des dents au sein du corps enseignant.

Dans plusieurs universités et grandes écoles du monde, le fait est acquis : pour se voir porter à la tête d’un établissement d’enseignement, d’une faculté ou d’un département, les enseignants aspirant au poste sont évalués sur la base de projets. En clair, ces derniers sont soumis au suffrage de leurs pairs réunis au sein d’un conseil académique. En Europe, la question est réglée depuis plusieurs décennies. Désormais, le débat réside dans l’adoption d’un mode unique de désignation, les uns et les autres ayant le choix entre le suffrage universel et le conclave académique.

Au Gabon, nombreux sont ceux qui, en privé, penchent pour l’élection plutôt que la nomination pour le moins «politique» des responsables des universités et grandes écoles du Gabon que d’aucuns tiennent pour l’une des principales causes de la situation chaotique qui prévaut dans certains établissements à l’instar de l’Université Omar Bongo (UOB). En tout état de cause, il va de soi qu’une nouvelle formule doit être expérimentée au sein desdits établissements dont la plupart, si ce n’est tous, brillent par une absence dans le classement des meilleures universités et grandes écoles de l’Afrique et du monde.

A cet effet, convaincue que les tensions enregistrées dans des établissements d’enseignement supérieur du pays peuvent être évitées par l’adoption d’un nouveau mode de désignation des principaux responsables, une enseignante au département des Etudes ibériques de l’UOB s’est interrogée : «Pourquoi ne pas procéder, dans un premier temps, à l’identification des différents enseignants d’un certain grade qui sont intéressés par le poste, puis les confronter à un jury des pairs qui jugeront les candidats par rapport à leurs différents projets pour l’établissement dont il souhaitent assumer la charge ?»

Par cette formule qui devrait être basée sur la mise en place d’un comité ou d’un conseil académique composé d’enseignants faisant autorité d’un point de vue académique et éthique, les universités et grandes écoles gabonaises pourraient ainsi améliorer leurs performances et parvenir, in fine, à un climat plus apaisé. C’est du moins ce qu’estiment de nombreux enseignants et étudiants interrogés sur le sujet.

Concrètement, proposent certains, il s’agira de prime abord, de définir explicitement les critères de qualification pour les potentiels candidats (âge, grade, expérience…), d’établir des critères pour la constitution d’un conseil académique, de définir le mode d’élection et déterminer la durée du mandat (en Italie, le recteur est élu pour un mandat de 3 ans et renouvelable une fois). Toute chose qui devrait, espère-t-on, permettre au Gabon de retrouver son meilleur niveau au sein de l’enseignement supérieur.

 Commentaires