Pour des motifs pas toujours clairs, les deux étudiants de l’Université Omar Bongo sont détenus depuis le 7 juillet dernier à la prison centrale de Libreville.
La chasse aux étudiants «contestataires» est effective depuis plusieurs jours déjà à Libreville. S’il est vrai que le Gabon reconnaît la liberté d’expression, cela semble ne pas être toujours garanti à tous. Interpellés le 4 juillet dernier par les agents de la gendarmerie puis jeté dans une cellule de la direction générale de la recherche (DGR) pendant tout le weekend, deux leaders étudiants connus pour leur côté «subversif», à savoir, Firmin Ollo Obiang et Célestin Mitong Mitong dit Porno croupissent depuis le 7 juillet dernier à la prison centrale de Libreville.
Sur la page Facebook «AG Le Journal UOB», de nombreux intervenants affirment que ces étudiants auraient refusé toutes les propositions que leur auraient faites des membres du Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir). «Nous avons une preuve palpable, un enregistrement qui atteste cela. Le juge d’instruction qui a mis Firmin sous mandat de dépôt est un ancien étudiant du doyen James. Ce dernier n’ayant apporté aucune preuve de ses accusations masquées, a longuement discuté avec son ancien étudiant dans le bureau: nous ignorons le deal qui s’est effectué», peut-on lire sur le réseau social.
Conseiller municipal à Libreville, Firmin Ollo Obiang n’est pas à sa première détention. Le 29 octobre 2013 alors qu’il figurait sur la liste de la candidate indépendante, Chantal Myboto Gondjout, aux élections locales, il fut gardé à vue pendant près d’une semaine suite à une plainte des autorités universitaires pour «trouble à l’ordre public ».