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Centre sociaux de Libreville : Nadine Nathalie Awanang fait l’état des lieux
Publié le jeudi 15 fevrier 2024  |  Gabon Review
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© Gabon Review par DR
Visite du ministre des Affaires sociales, Nadine Nathalie Awanang épse Anato, dans les centres sociaux de Libreville
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Du Centre social du Bas de Gué-Gué au centre social Benoit Messani en passant par l’École nationale pour enfants déficients auditifs (Eneda), le Centre de protection et de promotion sociale pour la prise en charge des femmes victimes de violence de Nzeng-Ayong et le Centre social d’Akébé Plaine, le ministre des Affaires sociales est allé ce mercredi 14 février, faire un état des lieux quelques semaines après sa prise de fonctions. Au-delà des préoccupations, Nadine Nathalie Awanang épse Anato a noté le potentiel encore inexploité de ces centres.

Avec entrain ce mercredi 14 février, Nadine Nathalie Awanang épse Anato a fait le tour des centres et école de Libreville placés sous la tutelle du ministère des Affaires sociales dont elle a la charge. Après le Centre social du Bas de Gué-Gué, elle s’est rendue à l’École nationale pour enfants déficients auditifs (Eneda). Là-bas, 120 enfants, dont 62 garçons et 58 filles, sont inscrits. Soumis à un apprentissage normal tel qu’élaboré par le ministère de l’Éducation nationale de la maternelle au primaire, ils suivent surtout des cours spécialisés et travaillent avec des images et couleurs pour éveiller leurs sens. À son passage, le ministre des Affaires sociales a d’ailleurs suivi avec attention, un poème récité en langue de signes par une élève.

Amour et patience

«C’est un travail qu’il faut faire avec beaucoup d’amour et de patience» a dit Nadine Nathalie Awanang, encourageant aussi bien le corps enseignant qu’administratif. «C’était un plaisir d’avoir reçu madame la ministre qui est venue s’imprégner des réalités et du cadre de travail», a fait la directrice de l’Eneda, Évelyne Yaba Nzogho. Assurant que «l’Eneda se porte bien», elle a tout aussi sollicité l’aide du gouvernement pour l’achat des prothèses auditives des apprenants. «La prothèse auditive des enfants est à 1,4 million de francs CFA pour une seule oreille», a-t-elle souligné remerciant par ailleurs «madame le ministre qui a eu une oreille attentive à cet effet».

Dans la même veine, Nadine Nathalie Awanang s’est rendue au Centre de protection et de promotion sociale pour la prise en charge des femmes victimes de violence de Nzeng-Ayong. Depuis sa création, environ 1 000 cas y ont été recensés. Le centre offre un accompagnement aux victimes ainsi qu’à leurs familles pour résoudre les problèmes rencontrés et améliorer leur quotidien, fait des médiations pour restaurer les liens familiaux, facilite la réinsertion sociale. Le centre dispose d’une infirmerie servant de «pont médical», mais aussi d’un bureau d’Officier de police judiciaire (OPJ). S’il élabore les procédures envoyées au tribunal, il met surtout l’accent sur la prévention et la sensibilisation.


Instantanés des visites du 14 février. © Gabonreview

Renforcer les capacités en quantité et en qualité

«90% des cas ne demandent que la médiation et la sensibilisation», a à juste titre souligné la responsable du centre qui relève que l’encrage culturelle fait souvent défaut dans la gestion de certains cas. «Pour les cas graves comme viol sur mineur, on remonte les faits au tribunal que la famille donne l’autorisation ou pas», a-t-elle fait savoir au ministre indiquant que le centre compte huit bâtiments d’habitation entièrement aménagés et équipés. Les victimes peuvent y séjourner jusqu’à six mois y compris les hommes victimes de violences. Nadine Nathalie Awanang s’est ensuite rendue au Centre sociale d’Akebé Plaine puis au centre social Benoit Messani.

«Il était question de faire l’état des lieux, aller toucher du doigt», a indiqué le ministre à la fin de ses visites. «L’état des centres sociaux aujourd’hui a montré qu’au-delà des préoccupations qui sont connues, notamment celles liées aux conditions de travail, manque d’outils, d’équipements, de matériels informatiques, on a pu constater que ces centres sociaux ont un véritable potentiel que nous pouvons encore développer», a poursuivi Nadine Nathalie Awanang. «On a noté qu’il y a une nécessité de renforcer les capacités non seulement en termes d’effectifs, en quantité et aussi en qualité parce qu’il s’agit dans les centres spécialisés d’avoir des enseignants qui ont cette spécialité pour s’occuper des enfants qui présentent des déficiences», a-t-elle précisé.
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