Depuis lundi, 22.000 agents de l'Etat seraient toujours dans l’attente du paiement de la Prime d'Incitation a la Performance (PIP), tel que promis par le ministre du Budget, Christian Magnagna. Une situation qui vient mettre une nouvelle fois en péril, l’accalmie très fragile observée ces derniers jours par les syndicats.
La Fonction publique gabonaise de nouveau menacé par le spectre des mouvements sociaux. Pour cause, tous les bénéficiaires de la Prime d'Incitation a la Performance (PIP) ne sont toujours pas en possession de leur dû depuis lundi 7 juillet. Pourquoi ce retard de paiement malgré les assurances données le week-end dernier par le ministre du Budget, Christian Magnagna ?
Aucune explication n’a été donnée, ni par le ministère du Budget, ni par le Trésor public.
Qu’à cela ne tienne, les fonctionnaires concernés, eux, ne sont pas avares en commentaires et autres supputations en tout genre.
« Il était dit que le paiement de la PIP se fera à la main et au poste de travail, mais rien n'est fait dans les normes. Il apparaît qu'il y a un véritable problème de communication. Nous sommes des personnes âgées et nous balader ainsi est regrettable », s'insurge un fonctionnaire du ministère de la fonction publique.
« Le Premier ministre nous avait assuré que les caisses de l'Etat ne sont pas vides et que nous serons payés. Mais la situation actuelle nous démontre le contraire car il se pose clairement un problème de liquidités au niveau du Trésor, semble t-il », renchérit un autre fonctionnaire.
Pour d’autres, il se poserait un problème de communication entre le ministère du Budget et le Trésor public. Un manque de coordination qui serait à l’origine de cette attente que les fonctionnaires commencent à trouver longue.
Espérons, pour éviter tout nouveau mouvement d’humeur, que l’information, divulguée par certaines sources du ministère du Budget, et selon laquelle le paiement de la PIP sera effectif d’ici la fin de cette semaine, soit avérée.