Corruption, mobilisation de ressources fiscales, procédures de passation de marchés publics, sur bien des aspects l’administration gabonaise est à la traîne. Une situation qui freine l’émancipation économique et surtout qui entraîne un risque élevé d’impayés pour les entreprises privées comme vient de le révéler la Compagnie française d’assurance pour le commerce extérieur (Coface), qui place le Gabon en vigilance orange vif.
Société d’assurance crédit spécialisée avec pour mission principale d’aider les entreprises à se développer en assurant le risque d’insolvabilité de leurs clients, la Compagnie française d’assurance pour le commerce extérieur (Coface) vient de dévoiler sa cartographie des risques pays intégrant essentiellement les risques d’impayés. Et à ce jeu, le Gabon fait office de mauvais élève du fait des nombreux égarements de son ancienne administration.
Le Gabon sur la liste Orange de la Coface
En effet, entre difficultés en matière de sécurité et de sûreté, difficultés en matière d’Etat de droit et de justice, carences en matière de transparence et de redevabilité et faiblesse des différents dispositifs de lutte contre la corruption comme le révélait d’ailleurs l’indice Mo Ibrahim 2023 de gouvernance, le pays est placé en vigilance orange vif, par la Coface, aux côtés de pays comme le Nigéria, le Ghana, le Congo ou encore le Cameroun pour ne citer que ceux là.
Témoignant d’une réelle faiblesse à honorer ses engagements vis-à-vis du secteur privé mais également de ces difficultés à rendre attractif le pays, cette position peu reluisante souligne une fois encore les difficultés visant à optimiser nos ressources, mais également à accroître la confiance envers les investisseurs désireux de s’installer. Et ce n’est pas le droit de préemption pour le rachat d’Assala émis il y a plusieurs semaines par les nouvelles autorités, qui pourrait infléchir cette tendance.