4 mois après avoir placé la note du Gabon sous "surveillance négative ", dans le sillage du coup d'État militaire, Fitch opte pour un retrait de son modificateur. L'agence américaine a annoncé ce 29 janvier dans un communiqué qu'elle maintenait la note B- du pays assortie d'une perspective stable. En mettant le pays sous surveillance négative, Fitch envoyait le signal d'une dégradation imminente de sa note souveraine.
Ce rétropédalage est motivé par "l'apaisement" du climat politique et socio-économique au Gabon suite à un ensemble de décisions consensuelles des autorités de transitions. L'agence évoque notamment, la constitution d'un gouvernement de transition comprenant des représentants de la société civile, des membres de l'opposition et de l'ancienne administration Bongo. Bien plus, le régime de Brice Oligui Nguema envisage d'organiser un dialogue national pour rédiger une nouvelle constitution et un nouveau code électoral afin d'organiser des élections libres et équitables, prévues en août 2025.
Au plan économique, Fitch redoutait, au lendemain du putsch, des sanctions économiques venant des institutions régionales à savoir la Communauté économique et monétaire de l'Afrique centrale (CEMAC) et la Communauté économique des États de l'Afrique centrale (CEEAC). Lesquelles sanctions qui auraient fragilisé le pays et l'empêcheraient d'honorer ses échéances en matière de service de la dette. Or ces institutions ont privilégié la voie diplomatique ce qui a permis au pays d'honorer ses engagements auprès de ses créanciers extérieurs. "Aucune sanction économique ou financière n'a été imposée au Gabon, qui gérait ses paiements en euro-obligations. Bien que le Gabon soit resté suspendu de la Communauté économique des États de l'Afrique centrale, les créanciers officiels ont repris leurs relations avec le pays", indique l'agence américaine.... suite de l'article sur Autre presse