Libreville étant confrontée à des problèmes de drainage des eaux pluviales, dans le cadre du programme Piaepal volet eau potable, des études détaillées de conception des ouvrages d’assainissement sont menées par le groupe Studi International. Au centre d’un atelier de restitution ce jeudi 25 janvier, elles visent à définir des travaux sur douze bassins versants et sept zones de sur-inondation pour produire des appels d’offres.
Ce jeudi 25 janvier à Libreville s’est tenu un atelier de restitution du rapport de faisabilité des études détaillées de conception des ouvrages d’assainissement des eaux pluviales de Libreville. Ces études lancées dans le cadre du programme de développement du secteur de l’eau et de l’assainissement au Gabon, premier sous-programme intégré pour l’alimentation en eau potable et l’assainissement de Libreville (Piaepal) volet 1 Eau potable, devraient permettre une meilleure gestion des eaux pluviales dans la capitale gabonaise. La ville, a rappelé le coordinateur du Piaepal, est confrontée à de très graves problèmes d’inondations.
Ceux-ci, a ajouté Gervais Nguema Mba, «occasionnent des décès par noyades et éboulements, des problèmes de santé, des dégâts matériels sur les habitations, les équipements collectifs, les biens privés et les biens de protection». En clair, «un ralentissement général des activités qui constituent dès lors un frein au développement économique et humain». Les études menées par Studi International, visent donc à définir les travaux d’assainissement des eaux pluviales sur douze bassins-versants et sept zones de sur-inondation. Il s’agira concrètement de mener toutes les études techniques nécessaires et de produire des dossiers d’appels d’offres pour la consultation des entreprises des travaux pour chacun des projets.
Des études jusqu’au dernier trimestre 2024
Mais aussi, élaborer un plan d’indemnisation et de recasement des ménages impactés par le projet, élaborer des études techniques jusqu’aux dossiers d’appels d’offres des plateformes de décharges et de traitement de dépôts de curures avec une étude précisant les possibilités de recyclage et d’exploitation de ces dernières. «Nous pensons qu’au terme de ces études qui vont nous amener à produire des dossiers pour que les autorités aient des éléments nécessaires à ce que les décisions soient prises pour régler ces problèmes d’inondations», a déclaré Gervais Nguema Mba. Concrètement, la construction sur les cours d’eau de Libreville des canaux devant permettre de faire transiter les débits qui correspondent aux épisodes les plus intenses.
L’aménagement des voies sur berges de part et d’autre de certains canaux, la construction des rampes d’accès pour permettre l’inspection des ouvrages et leur entretien, l’aménagement des zones de sur-inondation pour aider à l’écrêtement des crues exceptionnelles, l’aménagement des paysages au niveau des sites où des espaces sont disponibles aux abords des canaux et zones de sur-inondation. «À travers cette première phase de l’étude, nous avons pu identifier les solutions et les aménagements à prévoir», a indiqué le représentant de Studi international disant avoir comme référence, le schéma directeur de drainage déjà établi. La phase des études, a-t-il indiqué, pourrait durer jusqu’au dernier trimestre 2024 avec à la clé la production des dossiers d’appels d’offres prêts à être lancés pour le début des travaux.