Une mission du Fonds Monétaire International se rend au Gabon du 23 janvier au 6 février pour évaluer la situation économique du pays, quelques mois après le changement de régime. L’enjeu : débloquer de nouveaux financements internationaux et relancer des projets cruciaux pour l’économie gabonaise.
Une délégation du Fonds Monétaire International (FMI) séjournera à Libreville du 23 janvier au 6 février 2024 afin d’évaluer la situation économique et financière du Gabon. Cette mission, qui se déroulera dans le cadre de l’article 4 des statuts du FMI, aura lieu à un moment charnière pour le pays, suite au changement de régime survenu le 30 août dernier.
Les experts du FMI rencontreront les principaux acteurs politiques et économiques gabonais : le président de la Transition, les membres du gouvernement, les présidents des deux chambres du parlement, les banques, ainsi que le patronat local. L’objectif est de dresser un état des lieux complet de l’économie gabonaise, suspendue depuis plusieurs mois à la reprise d’un programme de financement du FMI.
Ce programme, lancé avant la transition politique, avait été interrompu au milieu de l’année 2023, après que seules deux revues sur six prévues aient pu être menées. Cet arrêt a eu pour effet de geler le déblocage de fonds destinés à des projets jugés prioritaires par les autorités gabonaises.
Soucieux de relancer la machine économique et de normaliser les relations avec les partenaires internationaux, le gouvernement de transition a décidé de renouer le dialogue avec le FMI. En prévision de la mission, le Premier ministre Raymond Ndong Sima a réuni son équipe vendredi dernier, notamment Murielle Minkoue épouse Mintsa de la Réforme des Institutions et Marcel Abéké du Pétrole ainsi que l’ensemble des directeurs généraux des administrations économiques et financières du pays. Insistant sur les «enjeux de développement du Gabon», il a exhorté les participants à faire preuve de transparence et de professionnalisme lors des entretiens.
«Il faut que nous réussissions cet exercice, c’est dans notre intérêt», a notamment indiqué le chef du gouvernement, conscient que cette évaluation aura un impact sur l’attitude des autres bailleurs de fonds internationaux à l’égard du Gabon.