Libreville - Sélectionnée par le gouvernement gabonais pour élaborer un fichier électoral biométrique, l’entreprise française Gemalto est accusée par la société civile gabonaise d’avoir détourné une partie des 50 milliards de FCFA destinés au recensement biométrique.
Chargée d’enrôler 580.000 électeurs, la société n’aurait pas livré la phase pilote de l’élaboration du fichier électoral en novembre dernier, date butoir prévue dans le contrat.
“Rien ne peut justifier autant d’argent pour 580.000 électeurs. (…) Nous irons à Paris, où se trouve le siège de cette entreprise, pour déposer une autre plainte” contre elle, a déclaré à la BBC un responsable de la société civile gabonaise.
Le groupe français ne s’est pas prononcé sur cette affaire depuis son éclatement. A noter que la phase 2 du projet Iboga qui permet de fiabiliser le fichier d’état civil au Gabon, a été présentée, mi-juin, au ministre de l’Intérieur, Guy Bertrand Mapangou, par les représentants de la société Gemalto.