Grâce à un partenariat tripartite, ministère du Travail/Unicef/Western union, le Projet d’appui à la réinsertion des enfants en difficulté sociale par la scolarisation et la formation professionnelle a été lancé le 8 juillet dernier à Libreville.
Âgés de 13 à 18 ans et provenant de trois structures différentes, à savoir l’école nationale des enfants déficients auditifs, l’ONG Sifos et le centre d’accueil Arc-en-ciel & espoir, 100 adolescents vont faire l’objet d’une réinsertion par, au choix, la scolarisation formelle, la scolarisation accélérée et l’apprentissage d’un métier.
Selon la directrice générale de l’Insertion et de la Réinsertion sociale, Louise-Marie Soumaho, les jeunes sélectionnés et orientés avec l’aide de conseillers d’orientation, de psychologues et d’assistantes sociales ont été repartis comme suit : 10% du groupe notamment les plus jeunes, en scolarisation formelle ; 20% ayant l’âge de la scolarisation mais pas de niveau scolaire en scolarisation accélérée et 70% soit les plus âgés en formation professionnelle courte et qualifiante. «Ils seront placés auprès des artisans avec lesquels l’ONG Sifos travaille depuis plusieurs années. La durée prévue de formation varie de 3 à 6 mois en fonction des filières retenus entre autres, la menuiserie, la peinture bâtiment, la mécanique, la cuisine, à cela s’ajoutent des modules d’alphabétisation et d’instruction civique», a-t-elle précisé.
Le projet de réinsertion sociale prend en charge la totalité des frais de formation, de transport pendant la formation, ainsi que l’équipement de formation. Pour le représentant de l’Unicef au Gabon, cette initiative unique répond aux dispositions de la Convention relative aux droits de l’enfant. Le caractère unique et spécial de ce projet, est justifié par la formation d’une coalition multidisciplinaire autour de l’enfant vulnérable. «À la différence des programmes habituels de formation, celui-ci met en présence, des psychologues, des sociologues, des travailleurs sociaux, des éducateurs spécialisés, des enseignants du primaire, des formateurs de secteur professionnel, ONG, bailleurs du secteur privé et bien évidemment les Nations unies…», a-t-il souligné.
Pour sa part, le porte-parole des enfants a dit prendre la mesure de l’enjeu et devoir tout mettre en œuvre pour être à la hauteur des efforts consentis. «Nous nous engageons à faire de tout notre possible pour réussir les formations avec succès», a lancéChrist Kevin Mombo, ajoutant : «Nous demandons le soutien de toutes nos familles pour nous accompagner tout au long de ce projet dans les facilités et des difficultés pour que chaque enfant ait des possibilités de devenir acteur de développement et de s’insérer dans la société».
