Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Gabon    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article




  Sondage



 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles


Comment

Société

CNLCEI: et si la lutte partait des universités ?
Publié le mercredi 9 juillet 2014   |  Gabon Review




 Vos outils




En partenariat avec l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime, la Commission nationale de lutte contre l’enrichissement illicite prévoit désormais d’inscrire la lutte contre la corruption dans les programmes des universités et grandes écoles du Gabon.

En prélude à l’atelier des experts académiques sur la lutte contre corruption, annoncé par l’Office des Nations unies contre la drogue et le crime (ONUDC), du 11 au 13 août 2014 à Vienne (Autriche), la Commission nationale de lutte contre l’enrichissement illicite (CNLCEI) réfléchit à l’intégration des outils et techniques de lutte contre la corruption dans les curricula de certaines universités et grandes écoles, notamment dans des disciplines précises telles que les sciences sociales, le droit ou dans d’autres écoles spécialisées de la place.

A travers une conférence-débat intitulée «Lutter contre la corruption par le biais de l’éducation», le 8 juillet dernier à l’Ecole normale supérieure d’enseignement technique (ENSET) de Libreville, un expert du bureau de l’ONUDC a tenu à présenter les tenants et aboutissants de cette nouvelle approche ainsi que les objectifs de la rencontre de la capitale autrichienne. Concrètement, Ronan O’Laoire, a proposé de nouvelles stratégies de lutte contre ce mal. Basée sur une méthodologie axée sur six (6) principaux thèmes (définition et mesure de la corruption, incrimination du fléau, lutte dans le secteur privé, présentation du fléau dans le contexte de la justice pénale, concept de transparence dans le secteur public) cette approche, déjà adoptée par de nombreux gouvernements et plusieurs établissements d’enseignement supérieur du monde, se veut «un échange d’expérience», a indiqué le représentant de l’ONUDC.

Si depuis sa création en 2010, la CNLCEI dit multiplier des actions en vue de s’acquitter de sa mission, c’est avec une satisfaction et un espoir non dissimulés que Dieudonné Ondounga Awassi a accueilli le projet proposé par le représentant de l’ONUDC. Le président de la CNLCEI a souligné que le Gabon espère «être le leader de ce nouveau modèle de lutte contre le fléau au niveau de la sous-région d’Afrique centrale». En conséquence, affirmant nourrir énormément d’espoir dans l’intégration de ce nouvel outil dans la stratégie de la CNLCEI, Dieudonné Ondounga Awassi suggère d’envoyer en formation trois experts académiques gabonais qui, à leur retour, devraient former de jeunes étudiants : «L’objectif étant de faire en sorte que ces jeunes rejettent le recours aux pratiques de corruption et adoptent des comportements intègres et citoyens», s’est-il justifié.

Classé 102e mondial et 21e continental dans le rapport 2012 sur l’Indice de perception de la corruption (IPC) de l’ONG Transparency International, le Gabon a encore d’importantes actions à entreprendre pour atteindre ses objectifs en termes d’éradication du fléau de la corruption. Et l’implication des enseignants du supérieur constituent désormais une voie à expérimenter, selon les autorités gabonaises. Pourvu que ça marche !

 Commentaires