Le présumé auteur du quatriple homicide, Yannick Noah Belingui, âgé de 36 ans, de nationalité gabonaise, appréhendé dans la nuit du samedi 6 au dimanche 7 janvier aux environs de 2 heures dans une forêt au quartier Djamiti, dans le 2e arrondissement de la commune de Franceville, avoue dans ses premières déclarations, une banale histoire de vol de bouteille de gaz dont il aurait été accusé.
Rattrapé aux environs 2 heures du matin, dans la forêt où il s’était réfugié, Yannick-Noah Belingui a également avoué le meurtre de la mère des enfants, dame Komba Francisca, dont le corps n’a toujours pas été retrouvé, de même que le tronc de l’homme décapité. Ce qui porte à quatre, le nombre d’homicides commis par ce dernier. Les raisons évoquées dans ses premières déclarations pour justifier ces crimes crapuleux semblent absurdes.
‘’Il m’a accusé d’avoir volé sa bouteille de gaz. Nous dormons la porte ouverte parce qu’on avait plus de cadenas. Ma chambre aussi n’était pas fermée à clé, il est rentré et a commencé à m’importuner. La bagarre a déclenché, il avait sa machette, moi aussi, j’avais la mienne. C’est pendant qu’on se battait que sa femme et les enfants ont été touchés’’, a expliqué le présumé assassin, visiblement perturbé.
Dans la suite de ses propos, Yannick Belingui a avoué le massacre de toute la famille: ‘’Elles ont été touchées dans la bagarre, donc j’ai jeté le corps de la mère, le tronc de son mari et les deux enfants dans la Mpassa. J’ai pris la tête et le sexe du mari, j’ai mis dans un sachet et j’ai caché sous mon lit’’, a-t-il déclaré.
La découverte macabre été faite samedi matin. Les deux fillettes âgées de 6 ans et de deux ans, ont été retrouvées avec des profondes entailles au niveau du cou et la nuque brisée, ainsi que la tête et le sexe du père dans un sachet sous le lit du voisin (Yannick Belingui).
Face à ces révélations qui laissent perplexes plus d’un, plusieurs questions demeurent encore sans réponses, car le suspect s’exprime avec beaucoup d’incohérences. Comment comprendre que pour une affaire de bouteille de gaz, un homme peut être amené à commette un acte aussi odieux? Pourquoi avoir décapité le jeune Balagha Venceslas Jeffe et retiré son sexe avant de le cacher sous son lit? Serait-ce une histoire de jalousie ? Des pratiques occultes ? Un crime rituel ? Est-ce l’effet des stupéfiants, étant donné que le suspect est un consommateur de chanvre, selon certains témoignages.
Yannick-Noah Belingui, placé en garde à vue, n’a ni femme ni enfant et vit des petites bricoles.
L’enquête se poursuit pour faire plus de lumière dans cette affaire. Celle-ci est menée grâce à une synergie entre toutes les unités des Forces des défenses et de sécurité. Notamment, la Police judiciaire (PJ), le commissariat central, la Direction générale des recherches (DGR), l’Office central de lutte anti-drogue (Oclad), la Direction générale des services spéciaux, la Garde républicaine.