Paulette Missambo, à l’instar de l’essentiel des responsables institutionnels et administratifs du pays, a présenté ses vœux de Nouvel An au couple présidentiel, ce 04 janvier 2024, à la faveur d’une cérémonie organisée au Palais Rénovation. Lors de son discours, la présidente du Sénat de Transition a proposé la mise en place d’une commission parlementaire devant faire la lumière sur le passif du régime déchu en matière de droits de l’homme.
Il n’y a pas de réconciliation sans vérité ni justice. Si le « coup de libération » qui a soufflé sur le Gabon le 30 août dernier permet à de nombreux gabonais de rêver à nouveau d’un avenir meilleurs, une partie de l’opinion a toujours en mémoire les brimades, et autres formes d’injustice érigées en norme de gouvernance sous Ali Bongo. Lesquelles injustices ne saurait être noyées selon certains compatriotes dans l’euphorie d’un changement de régime.
Paulette Missambo pour l’écriture d’une version consensuelle de l’histoire récente du pays
Soucieuse de voir son pays définitivement tourner la page du régime qui a gouverné le pays 14 années durant, la Présidente du Sénat de Transition, Paulette Missambo s’est faite le relais d’une demande profonde de milliers de compatriotes, victimes directes ou collatérales des « injustices et brimades du régime » d’Ali Bongo. « Certains voient cette transition comme une occasion d’éclairer notre histoire récente d’un jour nouveau, et suggèrent la création pendant le dialogue national d’une commission vérité, justice et réconciliation », a-t-elle indiqué, avant de poursuivre « je ne peux qu’y lire, une forte demande de justice transitionnelle »