Entrepreneur gabonais résident au Sénégal et observateur de la vie socio-politique et économique du Gabon, Aurélien Pendy estime dans un libre-propos mettant en exergue l’échec des partis politiques, parvenu ce mercredi à l’AGP, que le Gabon a besoin «(…) d’une constitution juste et équitable pour tous et d’un président de la République crédible et qui fait peu de politique».
«Le Gabon a besoin aujourd’hui de deux choses: Une constitution juste et équitable pour tous, qui limite les mandats et un Président de la République crédible, sérieux, aimé par son peuple grâce à ses actions sociales et qui fait peu de politique», déclare l’entrepreneur gabonais vivant au Sénégal.
Pour lui, le Général de Brigade, Brice Clotaire Oligui Nguema est l’homme qui incarne actuellement ce profil. D’où, son invite qui rejoint celle de nombreux autres compatriotes, au président de la Transition «d’accepter solennellement de prendre ses responsabilités, en prenant sa retraite anticipée et ôter sa tenue militaire pour lancer un message fort non seulement au peuple gabonais qui voit en lui un messie, mais également à la communauté internationale».
«Il se construit actuellement une image en diamant qu’il partage avec le peuple gabonais à travers toutes ses sorties au plan national et à l’international. Ne pas aller jusqu’au bout de cette logique serait désastreux pour l’espoir de tout un peuple! Lorsqu’on regarde sa tournée républicaine dans nos provinces, on peut constater que le message du peuple est clair», estime Aurélien Pendy.
Résidant au Sénégal depuis 32 ans, cet «acteur politique engagé», pense que ce moment crucial de l’histoire du Gabon est marqué par « l’échec des partis politiques ». Cet échec, d’après lui, « s’explique par le fait que l’espace politique souffre depuis trop longtemps d’un système structuré par des formations ou partis politiques trop clientélistes dédiés exclusivement à la conquête et à la conservation du pouvoir dans le but de servir leurs desseins personnels au détriment d’un véritable développement du pays et d’un épanouissement des populations ».
Il fait le même constat pour la société civile dont certains acteurs n’ont réellement pas joué leur rôle, car trop inféodés au régime et au système politique. «Ceci étant, il revient aujourd’hui au peuple gabonais de prendre son destin en main face à l’opportunité que vient de lui offrir le CTRI (Comité pour la Transition et la restauration des institutions)», a-t-il conclu.