Le démon de la désertion semble s’être emparé définitivement du Parti démocratique gabonais (PDG). Et pour cause, depuis la chute de son « distingué camarade président » et ancien chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba des hauts cadres de cette formation, à l’instar du secrétaire général adjoint 5 chargé des relations avec les partenaires politiques, Patrick Eyogo, ont décidé de claquer la porte accusant le directoire par intérim d’agissement peu orthodoxe.
Si dans notre article intitulé Gabon : vers des démissions en cascade au PDG ? Nous évoquions déjà l’hypothèse de démission en cascade au sein de l’ancien parti au pouvoir, cette idée se concrétise peu à peu. Après le membre du Bureau politique Franck Ondo Methogo, le tour est revenu du secrétaire général adjoint 5 chargé des relations avec les partenaires politiques de quitter le navire qui depuis peu est secoué par une tempête qui ne dit pas son nom.
Les pratiques mafieuses du directoire intérimaire du PDG
En effet, cette décision de l’ancien ministre de l’Énergie serait motivée par le mutisme de sa hiérarchie concernant l’organisation d’un congrès visant à amorcer « une réforme immédiate sans tabou du Parti démocratique gabonais » afin de s’adapter au contexte actuel de transition. Il faut dire que cet appel de Patrick Eyogo aurait été purement et simplement ignoré par celui qui se considère semble-t-il comme le nouveau patron du parti de masse, Luc Oyoubi, secrétaire général adjoint 1.
Ainsi, dans sa correspondance daté du jeudi 28 décembre 2023, l’ancien membre du gouvernement a annoncé sa démission pure et simple du Parti démocratique gabonais. Une décision ultime qui selon Patrick Eyogo serait motivée par les militants convaincus et dévoués « ont été malheureusement manipulés par une hiérarchie mafieuse au dessein patriotique mortifère ». Il faut d’ailleurs relever que cet énième départ paraît être comme un appel du pied vis-à-vis du Comité pour la transition et la restauration des institutions.