Jean Eyeghe Ndong, l’ancien candidat à la mairie de Libreville, a adressé une lettre ouverte aux populations de la capitale gabonaise pour dénoncer « la volonté de persister dans un système de centralisation politique, administrative et financière qui ne laisse aucune chance à l’épanouissement des collectivités locales ».
La tête de liste « Libreville pour tous » aux dernières locales a tenu à rappeler que le conseil municipal de Libreville n’est pas fait que des conseillers du PDG et du CLR car sur les 151 qui siègent, 48 sont issus de la liste qu’il dirigeait. 48 conseillers qui ne se reconnaissent évidemment pas dans les choix des projets et des investissements décidés par le camp PDG-CLR et qui traduisent visiblement le manque d’ambition de développement et de bien-être des populations de Libreville.
Jean Eyeghe Ndong accuse par ailleurs l’exécutif de décider du programme de la municipalité. Selon lui, Rose Ossouka, président du conseil municipal, est donc arrivé à la tête de l’Hotel de Ville sans programme puisqu’elle a choisi de faire son mandat sur la base du Plan Stratégique Gabon Emergent. « Madame le Maire, sans ambages, a laissé entendre que ce sont les conseillers PDG et CLR qui constituent la majorité […] et que son programme d’actions va se fonder sur le plan stratégique Gabon émergent […]Cette prise de position du Président d’une Assemblée locale est à notre sens la confirmation que la majorité officielle n’avait et n’a pas véritablement un programme d’actions pour la ville de Libreville », écrit-il.
L’ancien premier ministre revient par ailleurs sur la non application de la loi sur la décentralisation qui ne permet pas de donner aux collectivités locales d’avoir une sécurité financière et des possibilités d’investissement. Cette situation aurait pour conséquence, entre autres, de continuer à favoriser l’exode rural. Il invite donc l’exécutif à faire appliquer cette loi susceptible de relancer le développement des collectivités locales.