Actuellement membre non permanent au Conseil de sécurité des Nations Unies, le Gabon arrive à la fin de son mandat de 2 ans. C’est donc au 31 décembre 2023 qu’un autre pays africain prendra le relais, dans le cadre d’une rotation, pour les 10 pays membres non permanents au sein de cet organe central au sein de l’Organisation des Nations unies (ONU).
C’est par 183 voix sur 190, que le Gabon avait été élu en juin 2021 membre non permanent du Conseil de sécurité. Un mandat qui s’achève ce 31 décembre, dans un contexte de crises internationales majeures, notamment les conflits russo-ukrainien, israélo-palestinien, mais aussi la crise institutionnelle au Gabon.
Un 4e mandat pour le Gabon au Conseil de sécurité, une force de la diplomatie gabonaise
Créé à la fin de la seconde guerre mondiale pour garantir la paix et la sécurité internationales, le Conseil de sécurité est l’organe onusien qui dispose de prérogatives avec force contraignante vis-à-vis des Etats membres. Au sein de cet organe essentiel, le Gabon en a été membre non permanent à 4 reprises.
Si les deux premiers mandats ont été remplis dans un contexte de guerre froide, le pays a surtout été au cœur du processus décisionnel, dans l’une des crises les plus importantes du 21e siècle, qu’a connues le continent africain, à savoir le conflit libyen. Si la diplomatie gabonaise a particulièrement été fragilisée ces 14 dernières années, il faut toutefois noter un rôle actif, notamment dans les crises au Soudan, en RDC et en Haïti, dans le cadre des comités de sanctions mis en place.
Notons que cette fin de mandat intervient dans un contexte de remise à plat du système politique et institutionnel gabonais. toute chose qui devrait déboucher sur un nouveau paradigme dans la manière de définir les intérêts stratégiques du Gabon.