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La plainte Marc-Ona contre Gemalto sur la table des juges
Publié le mardi 8 juillet 2014   |  Gabon Review


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© Autre presse par DR
Top départ pour le forum des indignés de Marc Ona Essangui


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Passant de la parole à l’acte, le secrétaire exécutif de Brainforest et un membre de la société civile, Sosthène Nguema Nguema, ont procédé, le 7 juillet 2014, au dépôt d’une plainte contre l’entreprise Gemalto-Gabon et Éric Goerres, pris en sa qualité de représentant légal de cette entreprise, pour «complicité de détournement de fonds publics».

Malgré les intimidations, des invites à renoncer à son projet, le tandem constitué par Marc Ona Essangui et Sosthène Nguema Nguema a déposé, le 7 juillet dernier, une plainte contre l’entreprise Gemalto-Gabon et Éric Goerres, en sa qualité de directeur général, pour «complicité de détournement de fonds publics». «Nous sortons du tribunal où nous avons effectivement déposé notre plainte contre Gemalto-Gabon. Nous avons évoqué dans la plainte le fait que Gemalto soit intervenu dans l’opération biométrique au Gabon et que les résultats ne soient pas à la hauteur des espérances des Gabonais», a déclarél’initiateur du projet, Marc Ona Essangui.

«Nous avons tout simplement constaté qu’au niveau des affectations budgétaires dans la loi des finances 2012-2013 les inscriptions mentionnent 50 milliards pour la biométrie. Nous avons attendu la première opération de cette biométrie c’est-à-dire les dernières élections locales de 2013 pour voir si effectivement il était question de la biométrie», a fait savoir le leader associatif, ajoutant : «Nous nous sommes finalement rendus compte que pour cette opération, les cartes d’électeur n’avaient rien de biométriques. On ne peut pas parler de système biométrique s’il n’y a pas de système d’authentification qui était absent», avant de préciser : «Nous voulons savoir exactement quelles ont a été les charges assignées à Gemalto. Quel a été le cahier de charges qui lui permet de faire le travail qu’il a produit et à quoi correspondent les inscriptions budgétaires qui sont mentionnées dans la loi de finance 2012».

Se voulant pragmatiques et loin de vouloir dédouaner l’État gabonais dans ce qu’ils qualifient de «supercherie», le duo s’est expliqué sur le principe et la chronologie de son action. «Nous n’excluons pas le gouvernement, nous voulons tout simplement que l’opérateur qui a fait le travail soit clair, transparent. Qu’il nous dise quel est son cahier de charges, quel est le contenu du contrat signé avec l’État gabonais. A partir de cet instant nous demanderons au gouvernement comment a-t-on pu sortir autant d’argent pour le peu de résultats que nous avons connus», ont laissé entendre les plaignants, poursuivant : «Nous avons porté plainte ici au Gabon, nous allons nous rendre dans quelques jours en France pour faire exactement la même chose parce que c’est une entreprise française et toute entreprise française est soumise à certaines exigences en terme de transparence». Et de clarifier : «Il faut absolument que notre plainte parte d’ici pour aller du côté de la France où Gemalto a son siège. Notre démarche est correcte parce que si nous allons directement en France, on nous demandera si nous avons saisi la justice gabonaise. Et pour que cette question ne nous soit pas posée à l’international nous débutons avec le Gabon».

Fidèles à leur engagement en faveur du développement durable, Marc Ona Essangui et Sosthène Nguéma Nguéma entendent voir le respect de l’environnement croiser l’équité sociale et l’efficacité économique. En conséquence, ils fondent leur démarche sur la responsabilité sociétale de Gemalto. «Aucune entreprise dans le cadre de la responsabilité sociétale des entreprises ne peut venir faire n’importe quoi, même en Afrique. Cet opérateur a intérêt à être beaucoup plus transparent parce qu’il en va de sa crédibilité au plan international», expliquent-ils. «Nous, sommes des contribuables, nous voulons savoir exactement ce qui s’est passé. Notre démarche est citoyenne. Nous savons quelle est la nature de la justice en Afrique et au Gabon. Nous irons jusqu’au bout parce qu’il y a plusieurs juridictions. Pour ceux qui nous connaissent, quand nous nous engageons, nous nous engageons», a conclu Marc Ona.

Chargée d’enrôler 580.000 électeurs dans le cadre de la première phase de l’élaboration du fichier électoral, le groupe français n’aurait pas livré une prestation à la hauteur des attentes de la population. Leader mondial de la sécurité numérique, Gelmato ne s’est pas encore prononcé sur cette affaire.

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