En proie aux querelles intestines depuis le décès, en janvier dernier, de son président, l’Alliance démocratique et républicaine travaille désormais au rétablissement d’un climat apaisé en son sein. En témoigne l’élection, le week-end écoulé, de son nouveau responsable.
Sommés par des militants de rétablir au plus vite un climat de confiance au sein des troupes, les responsables de l’Alliance démocratique et républicaine (Adere) ont, semble-t-il, entendu l’appel de leur base. Alors que ce parti glissait inexorablement vers le chaos, ses dirigeants ont vite fait de retrouver la voie de la raison. Ainsi, le 5 juillet dernier, à son siège de Libreville, la formation politique membre de la majorité, a tenu son 5ème Conseil national. Si au cours de la rencontre militants et responsables ont eu l’occasion de «se dire les quatre vérités», un bureau directeur intérimaire a été mis en place. A la tête dudit bureau, l’ancien secrétaire général du parti, Joachim Boussamba Mapaga, élu président par intérim pour deux mois.
Si le nouveau président de l’Adere a promis mettre à contribution les 2 mois dont il dispose pour l’organisation du congrès national ordinaire au terme duquel un nouveau bureau permanent sera mis en place, il a tenu à fixer les premiers objectifs. Pour Joachim Boussamba Mapaga, de prime abord, «il faudrait ramener ceux qui s’éloignent de la maison». «C’est une maison qui fera que lorsqu’on y entre, on respecte les règles, et lorsque ces règles ne nous conviennent pas, on en sort. Mais on ne doit pas maintenir à l’intérieur ceux qui pensent qu’ils ne doivent pas y être», a-t-il lancé à l’endroit des militants qu’il sait parfois fourbes ou indécis.
Pour le leader intérimaire, il revient désormais «à chacun de faire son autocritique» et «de mettre un peu d’eau dans son vin» pour le retour d’un climat apaisé au sein du parti qui va à vau-l’eau depuis plusieurs mois. «Que ceux qui sont prêts à composer conformément à nos textes puissent effectivement s’annoncer. Je pense que leurs places seront faites», a invité Joachim Boussamba Mapaga au terme du Conseil national.
