Annoncé en trombe le week-end dernier par le ministre du Budget et des Comptes publics, le «paiement à la main et au poste de travail» de la Prime d’incitation à la performance aux fonctionnaires n’a pas eu lieu.
Depuis le week-end écoulé, la réalisation de la promesse faite par Christian Magnagna sur les antennes de Gabon Télévision était vivement attendue par les principaux bénéficiaires. Jugé improbable par certains alors que le gouvernement jurait de sa faisabilité, le versement de la Prime d’incitation à la performance (PIP) n’a pas eu lieu. A en croire des sources proches du dossier, la décision, mal perçue par le Trésor public qui n’aurait pas souhaité s’y conformer, arrivait plus tôt que prévu. Problème de liquidités ou défaut de communication ?
Les 22 000 nouveaux agents bénéficiaires qui espéraient toucher leur dû le 7 juillet dernier, n’ont jusque-là reçu aucune information sur la suite des événements. Un flop, regrette-t-on déjà dans certaines administrations.
Pourtant, convaincu de la possibilité de ce nouveau mode de paiement des primes, le ministre du Budget et des Comptes publics, avait lui-même tenu à faire circuler l’information. «Les agents, anciens bénéficiaires du système des fonds communs perçoivent la Prime d’incitation à la performance depuis début-avril 2014, pour ce qui est du premier trimestre», avait-il alors rappelé avant d’annoncer : «Il s’agit, à partir du 5 juillet, voire à partir de lundi (7 juillet 2014) de la généraliser à ceux qui ne la touchaient pas.» Vaine promesse ou sincère volonté de «sortir l’administration de sa passivité pour l’essor de la croissance économique et sociale du pays» ? Il semble que Christian Magnagna soit allé un peu plus vite que la musique cette fois.
D’un autre côté, l’annonce du ministre a suscité de nouvelles interrogations. D’aucuns s’interrogent à juste titre sur les modalités de ce «nouveau paiement» et sur la possibilité d’accumulation des primes, à l’exemple du cas des enseignants qui perçoivent déjà la PIFE. Mais pour l’heure, les 22 000 nouveaux bénéficiaires attendent le versement de leurs primes et les populations, des informations sur les raisons du retard de ce fameux «paiement à la main et au poste de travail».