Libreville – Libreville a décidé de rappeler son diplomate et doyen du corps diplomatique dans ce pays, Guy Nambo Wezet, pour consultations.
Le torchon serait-il en train de brûler entre le Gabon et l’Angola ? Difficile de répondre par l’affirmative. Mais, tout ce que l’on sait c’est que Libreville a décidé de rappeler son ambassadeur en poste à Luanda et doyen du corps diplomatique, Guy Nambo Wezet. Un fait plutôt rare en Afrique et surtout au sein de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) dont les chefs d’Etat étaient réunis vendredi dernier au 5e sommet extraordinaire à Djibloho en Guinée équatoriale. « Notre chef de mission a été rappelé pour consultations en vue de procéder à un examen approfondi de certaines questions d’importance capitale relevant de sa juridiction », soutient une source diplomatique gabonaise.
Selon certaines sources bien introduites, la brouille actuelle serait née du coup de force du 30 août dernier mené par Brice Clotaire Oligui Nguema que les autorités angolaises n’auraient pas apprécié. On se souvient alors de ce que l’Angolais Gilberto da Piedade Verissimo, président de la Commission de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC), a condamné cet acte. Il a par la suite initié une délocalisation temporaire du siège de l’institution sous-régionale de Libreville pour Malabo, sans base légale. D’après nos sources, le président angolais, João Lourenço, aurait demandé au cours de ce sommet un maintien des sanctions contre le Gabon. Ce dernier serait également illustré par un agissement « inélégant » que certains de ses homologues n’ont pas du tout apprécié en quittant précipitamment le conclave.