Les experts ont appelé lundi les agriculteurs de l’Afrique de l’est à appliquer des solutions non chimiques dans la lutte contre la propagation rapide de la peste mineuse de la tomate Tuta absoluta.
S’exprimant lors d’une conférence régionale sur la maladie de la tomate à Nairobi, les chercheurs ont indiqué que la peste a conduit à une faible taux de production de la tomate qui a réduit dans le monde entier depuis 2009, ce qui pose un danger que l’invasion de ravageurs est irréversible.
"La peste peut être gérée de façon durable uniquement avec des stratégies de lutte antiparasitaire intégrée (LAI), pas à travers l’utilisation de produits chimiques", a déclaré Rangaswa Muniappan, un chercheur du laboratoire IPM aux États-Unis.
Il a noté que la propagation de l’organisme nuisible ne peut être gérée par la préservation des semences propres dans les bacs de germination avec la noix de coco tourbe qui contribue à réduire la transmission des maladies transmissibles par semences.
M. Muniappan a appelé à un effort régional commun puisque les frontières sont poreuses et la peste est susceptible de continuer à se propager si elle n’est pas contrôlée.
"Tuta absoluta demeure un cauchemar qui cause des dommages de 50% à 100% surtout à des tomates et des pommes de terre dans le monde entier", a précisé Nayeem Hassan du Centre Russell pour la gestion intégrée des ravageurs (IPM) en Grande-Bretagne.
M. Hassan a appelé les agriculteurs à utiliser des solutions bio-rationnelles innovantes pour contrôler la peste.
Le ravageur de la tomate a été remarqué pour la première fois en Europe en 2006, et s’est propagé en Afrique. Au Kenya, la tomate est classée comme la plus importante culture de légumes exotiques et la deuxième plus importante culture horticole dans une récente chaîne de valeur de priorité nationale.
Le ravageur a été signalé pour la première fois au Kenya au début de cette année dans l’est et s’est étendu depuis lors vers le centre, l’ouest et le nord-est du pays.
