D’après les données du ministère de l’Economie contenues dans le dernier tableau de bord de l’Economie, les ventes locales du cacao ont progressé de 71,3% en 2022. Elles passent ainsi de 48,5 tonnes en 2021 pour atteindre 83 tonnes en 2022. Corrélativement, le chiffre d’affaires a gagné 28,8% pour se situer à 55,37 millions de FCFA contre 43 millions de FCFA l’année précédente. Aussi, les achats de fèves de cacao ont augmenté de 15,6% à 128,38 tonnes. « Cette performance est liée à un meilleur encadrement des planteurs, dans un contexte de relèvement des prix », justifie le ministère de l’Economie.
Une performance que le Gabon espère davantage améliorer au cours des années à venir. En effet, le pays qui mise sur l’agriculture pour la diversification de son économie, projette de booster la production nationale de cacao, la faisant passer à 3 000 tonnes à l’horizon 2025 contre une production qui s’est stabilisée à environ 100 tonnes par an au cours de ces dernières années. Si cet objectif ne représente encore que la moitié de ce qui fut la production du pays il y a environ un demi-siècle, il lui permettrait néanmoins de réintégrer le cercle des gros producteurs africains de cacao. Les grands producteurs africains de ce produit sont la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Nigeria, le Cameroun et l’Ouganda, d’après les données de l’Organisation internationale du cacao (ICCO).
Le cacao fait vivre environ 3000 cultivateurs au Gabon selon les statistiques du ministère gabonais de l’Agriculture. Entre 1970 et 2015, la production nationale de l’or brun, fragilisée par la fluctuation des cours mondiaux et sans soutien des gouvernements successifs, a presque été divisée par 120, passant de plus de 6 000 tonnes à seulement 53 tonnes. En 2020, elle était remontée à 109 tonnes avant de retomber à 53 tonnes en 2020, en raison des mesures sanitaires contre le Covid-19.