Libreville – La Société d’énergie et d’eau du Gabon est confrontée à une dette colossale et à des problèmes d’ordre organisationnel.
La Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) a-t-elle fait faillite ? La question vaut la chandelle au regard de l’état de la situation faite le 23 novembre dernier au Premier ministre, chef du gouvernement, Raymond Ndong Sima, par ses responsables. Au cours de la rencontre, la délégation conduite par le ministre de l’Energie et des Ressources hydrauliques, Jeannot Kalima, a laissé entendre que la structure fait face à une dette gigantesque et à un problème d’ordre organisationnel, en plus d’un organigramme obèse et de la vétusté des équipements.
Une situation qui ne lui permet d’offrir un service de qualité à la hauteur des attentes. « Très clairement l’audit fait apparaître des faiblesses sur les outils techniques. La situation s’est dégradée ces 5 dernières années », s’est indigné Christophe Jocktane Lawson, son président du Conseil d’administration. L’absence de fonds propres s’ajoute à cette addition salée.
Réagissant à cette situation préoccupante, le Premier ministre, chef du gouvernement a dit reconnaître la gravité de la situation. Raymond Ndong Sima a promis des mesures urgentes afin d’apporter une solution. Le directeur général de la SEEG, Joël Lehman Sandoungout, a surtout déploré « une mafia organisée par les agents de la SEEG » qui plombe l’entreprise.