Après 40 jours de guerre et une série de revers, le Conseil de sécurité de l’ONU est sorti le 15 novembre de sa paralysie en votant une résolution proposée par Malte qui appelle à des «trêves et des couloirs humanitaires étendus et urgents pendant un nombre de jours suffisants», dans la bande de Gaza. Le but est de permettre à l’aide humanitaire de parvenir jusqu’aux civils soumis à une guerre dévastatrice depuis le 7 octobre.
C’est par 12 voix pour et 3 abstentions (États-Unis, Fédération de Russie et Royaume-Uni) que le Conseil de sécurité a réussi, le 15 novembre, à adopter son premier texte sur le conflit qui oppose Israël au Hamas depuis le 7 octobre dernier. Il s’agit de la résolution 2712 (2023), portée par Malte avec pour principal objectif de « faire rentrer l’aide humanitaire à Gaza et de faire sortir les otages ».
À travers cette résolution purement humanitaire et axée sur les enfants, votée et saluée par le Gabon, le Conseil « demande des pauses humanitaires urgentes et prolongées et des corridors dans l’ensemble de la bande de Gaza pendant un nombre suffisant de jours » pour permettre un accès complet, rapide, durable, sûr et sans entrave pour les organismes humanitaires des Nations Unies et leurs partenaires d’exécution, le Comité international de la Croix-Rouge et d’autres organisations humanitaires impartiales. Son but est de faciliter l’acheminement de façon continue, sans entrave et en quantité suffisante, de biens et services essentiels, qui sont importants pour le bien-être des civils, en particulier des enfants et de permettre des efforts urgents de sauvetage et de relèvement, notamment en ce qui concerne les enfants disparus dans des bâtiments endommagés ou détruits, y compris l’évacuation médicale.
Le Conseil demande aussi la « libération immédiate et inconditionnelle de tous les otages détenus par le Hamas et d’autres groupes, tout particulièrement des enfants ». Le texte insiste sur « la garantie d’un accès humanitaire immédiat ».
Votant en faveur de cette résolution pour marquer son soutien aux peuples palestinien et israélien ainsi que son attachement à la paix, la représentante du Gabon Edwige Koumby Missambo s’est réjouie que le Conseil de sécurité soit parvenu à un consensus mettant en avant l’intérêt supérieur de ces deux peuples. «Mon pays réaffirme son appui à toutes les initiatives qui permettent de sauver des vies humaines, particulièrement celles des enfants qui paient un lourd tribut dans ce conflit», a-t-elle déclaré, estimant qu’il représente une « avancée majeure » pour faire la « différence sur le terrain ». Il ne s’agit pas pour autant de se reposer sur « nos lauriers », a-t-elle averti, avant d’appeler à un engagement renforcé afin de répondre à la détresse humaine, faire taire les armes et établir les responsabilités.
Selon le Gabon, la solution au conflit israélo-palestinien est politique. La diplomatie et la négociation sont les seules armes dont dispose la communauté internationale pour s’assurer du respect des légitimes préoccupations de chacune des parties, à savoir l’autodétermination et le droit à la sécurité. Depuis le déclenchement de cette guerre Israël-Hamas, les délégués du pays ont voté en faveur de deux projets de résolution soumis par la présidence brésilienne et de Malte et des deux amendements proposés parce qu’il est crucial et urgent d’agir pour le Conseil.
Depuis le 7 octobre, en représailles, Israël pilonne sans répit Gaza et 11 500 Palestiniens ont été tués selon le gouvernement du Hamas.