En 2022, le Gabon a attiré 126 millions d’Euros (environ 82 milliards de FCFA) des stocks d’investissements directs étrangers (IDE) en provenance de la France, selon les données de la Banque de France citées par le ministère français de l’Économie.
Avec ce montant qui est en hausse par rapport à 2021 d’après la même source, le Gabon se positionne comme le deuxième pays ayant captés les plus gros des IDE de la France en 2022 dans la Cemac (Cameroun, Congo, Gabon, Tchad, RCA et Guinée équatoriale). Le Gabon se positionne derrière le Congo qui enregistre au cours de la période sous-revue 786 millions d’euros d’IDE provenant de la France. Pour sa part, le Cameroun, première économie de la zone, a enregistré une baisse de 38% du volume des IDE français au cours de la période sous-revue. Ce flux s’est situé à 41,9 milliards de FCFA en 2022 contre 67,5 milliards de FCFA en 2021.
Traditionnellement, les investissements français au Gabon sont orientés majoritairement vers le secteur pétrolier et minier, qui représente d’ailleurs l’ossature de l’économie gabonaise. Des secteurs dans lesquelles excellent plusieurs entreprises françaises, parmi lesquelles le groupe minier Eramet présent à travers deux filiales, Comilog (la compagnie minière de l'Ogooué) dans l'extraction de manganèse, et Setrag (la Société d'exploitation du Transgabonais) dans l'exploitation ferroviaire. Également, la major pétrolière TotalEnergies, installée depuis 1928, le producteur Maurel & Prom, Perenco,… À « l’exception de la banque, tous les secteurs de l’économie gabonaise comptent un acteur français (filiale ou entreprise détenue par un Français installé au Gabon), très souvent leader. Jusqu’en 2007, le Gabon était le principal destinataire des investissements directs à l’étranger (IDE) français dans la zone, grâce aux importants investissements des groupes pétroliers », a récemment souligné Alexis Lamek, ambassadeur de France au Gabon.
Cependant, malgré cette hausse, la Chine qui demeure le premier partenaire commercial du Gabon avec des entreprises qui investissent dans l’énergie, les infrastructures, le bois, les mines… Et pour continuer à attirer les investisseurs, le Gabon multiplie depuis quelques années des opérations de charme auprès des investisseurs étrangers.