Des employés de l’ambassade du Gabon en Espagne affirment dans un message, alarmant et de pitié, adressé au Secrétaire général du ministère gabonais des Affaires étrangères, dont à la rédaction de Gabonactu.com a obtenu une copie, qu’ils sont sans salaires depuis juillet 2023, une situation quasi invivable dans un pays européen où tous les engagements doivent être réglés à date pour éviter les conséquences fâcheuses.
« Depuis l’année 2016 nos salaires accusent un retard de paiement », affirment ces salariés qui ont le statut d’employés locaux. L’administration n’a jamais trouvé une solution efficace pour remédier ce désagrément.
« La conséquence logique de ce que nous vivons est que notre équilibre familial est menacé, provoquant une situation de vulnérabilité difficile à assumer pour des mères et pères de famille que nous sommes », s’alarment-ils.
« Nous avons des dettes envers nos créanciers et nos banques, qui a raison, nous prélèvent des intérêts abusifs pour non-respect des engagements souscrits. Ceux d’entre nous qui sont locataires ont été plusieurs fois expulsés avec leurs familles de leurs logements. Les banques, pour ceux ayant des crédits immobiliers nous soumettent à un harcèlement sans pareil, allant jusqu’à nous traduire en justice », poursuivent ils.
Plus grave, lorsque ces salaires sont versés, il y a d’énormes taxes appliquées par les banques. Raisons : les virements sont effectués depuis la Paierie du Gabon à Rome. Le fait qu’ils soient irréguliers, les banques considèrent ces transferts comme des simples virements internationaux et non des salaires.
Pour réduire les taux de transferts, les banques espagnoles exigent la domiciliation de ces salaires dans leurs livres à condition qu’ils soient versés mensuellement et de manière permanente.
Six employés sont concernés par ce mauvais traitement. Parmi eux 4 gabonais et deux espagnoles.
Ces employés qui se considèrent maltraités affirment que leurs lettres auprès du Secrétaire général du ministère gabonais des Affaires étrangères sont restées sans suite.
Ils implorent l’indulgence du nouveau ministre des Affaires étrangères Regis Onanga N’diaye et même du président de la Transition Brice Clotaire Oligui Nguéma.