Les éboueurs de Libreville, employés par la société Clean Africa sont rentrés en grève sans service minimum pour protester contre les salaires de misères et surtout le mauvais traitement qui leur est infligé par des patrons au comportement esclavagiste, selon eux.
« Les salaires ne suivent pas », a vociféré un agent. « Nous sommes en négociations depuis 4 mois mais rien n’est conclu », a-t-il poursuit.
« On a un directeur depuis 17 ans. S’il ne t’aime pas, tu ne peux pas progresser », a déploré le même agent interrogé par Gabon 1ère.
« On est mal traité », rechérie un autre qui déplore les ruptures abusives de contrat, la non prise en charge médicales de ces ouvriers exposés quotidiennement à la saleté, aux microbes et autres bactéries.
Ce dimanche, la capitale gabonaise avait le visage d’une décharge à ciel ouvert. Tous les points de collecte et de dépôt des ordures sont saturés, surchargés. Les odeurs commencent à saturer les environnements immédiats des bacs à ordures.
La propagation des maladies n’est pas à exclure. Les pluies désormais fréquentes et de plus en plus abondantes deviennent un facteur de propagation des bactéries et autres.
Cette grève est la toute première depuis que les militaires au pouvoir ont nommé des militaires pour gérer les municipalités de Libreville et d’Owendo.