Décidément, la société de BTP française Sobea n’a pas fini de faire la une de l’actualité en ce mois d’octobre. Et pour cause, après le scandale des surfacturations dans certains chantiers dans le cadre des marchés publics, la société fait face désormais à des dénonciations de ses employés nationaux qui, selon des informations recueillies par Gabon Media Time feraient l’objet d’un traitement discriminatoire et des conditions de travail inhumaines.
Si la réactivation de la Task-Force sur la dette avait permis de lever le voile sur les agissements peu orthodoxes de cette entreprise, notamment à travers des surfacturations sur des chantiers où elle était adjudicataire, cette dernière n’a pas fini d’être sous le feu des projecteurs. La preuve avec la situation vécue par les employés nationaux qui se disent maltraités par les responsables de l’entreprise.
La roublardise de Sobea mise à nu !
Dans un témoignage sous couvert de l’anonymat par peur de représailles, un employé relate les pratiques qui auraient été mises en place par le directeur général de Sobea Virgile Denis, actuellement en fuite à l’étranger, dès son arrivée au Gabon en 2020. « Contrairement à son prédécesseur, pour qui la durée minimale était de 03 mois renouvelable, le directeur général actuel qui continue de gérer l’entreprise à distance avait mis en place les contrats d’intérim d’un mois », nous a-t-il confié.
Une pratique qui semble-t-il avait pour objectif de contourner la loi du travail afin de ne point recruter des Gabonaises et des Gabonais en Contrat a duré indéterminé (CDI). Comble de ces agissements intolérable, le remplacement massif par des expatriés. « Les seuls nationaux aux postes de responsable de service à Sobea sont le bureau d’étude dont le Responsable avait fait le déplacement dans les locaux de la Task-Force, en la personne de Appolinaire Obiang Mba, le service achat-transite et les ressources humaines. Pour le reste. Les postes à responsabilité sont intégralement confiés aux personnels expatriés », a-t-il indiqué.
Une situation qui inquiète dès lors les employés gabonais, surtout que depuis le lancement de l’opération de contrôle de la Task-Force, des nationaux sont manu militari mis au chômage pour motif de baisse d’activité. Pis, notre source indique que les tentatives de dénonciations sont réprimées par le non-renouvellement des contrats. Résultat, plus personne n’ose se plaindre. Un comportement qui rame clairement à contre-courant des directives des nouvelles autorités gabonaises qui ont fait de la préférence nationale dans l’emploi une priorité.