Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment
Accueil
News
Politique
Article
Politique

Gabon : les honoraires en millions d’euros de Noureddin Bongo pour des cabinets de conseil
Publié le mardi 31 octobre 2023  |  Gabon Review
Le
© Autre presse par DR
Le coordonnateur général des affaires présidentielles Nourredine Bongo Valentin, soupçonné de prendre part aux actes de criminalité financière en bande organisée
Comment


Avec l’ambition de faire réélire son père à qui il comptait bien succéder avec l’aide de sa mère, Noureddin Bongo Valentin aurait également sollicité le soutien de plusieurs cabinets de conseil, dont le français Roland Berger qui facturait 1,12 million d’euros d’honoraires pour son intervention dans la campagne et l’après-campagne électorales d’Ali Bongo.


Le projet ne verra jamais le jour et le document élaboré des mois durant aux frais du contribuable ne sera finalement pas exploité du fait que son principal commanditaire est actuellement en prison, inculpé pour divers faits présumés, mais surtout parce que le coup d’État du 30 août 2023 est passé par là. Pourtant, la tentative de réélection d’Ali Bongo a coûté beaucoup d’argent au Gabon. C’est, en tout cas, ce que croit savoir le site Consultor qui se définit comme un «média indépendant du conseil en stratégie».

À l’en croire, pour le maintien de son père à la tête du pays à la suite des élections générales du 26 août dernier, Noureddin Bongo Valentin aurait sollicité l’aide de plusieurs consultants hors du Gabon au nombre desquels aurait figuré Roland Berger. Et ce cabinet de conseil qui se présente comme «le seul européen d’envergure internationale et l’un des principaux représentants de (son) secteur» aurait coûté 1,12 million d’euros d’honoraires. Laurent Benarousse, patron de son bureau en France, serait personnellement intervenu à Libreville dans la conception du document axé sur les 100 premiers jours après la réélection d’Ali Bongo.

Sur ce même dossier, le fils du président gabonais déchu «avait fait intervenir Global Sovereign Advisory (GSA) dont la patronne, Anne-Laure Kiechel, ex-associée-gérante de Rothschild, s’était rendue plusieurs fois à Libreville pour 375 000 euros d’honoraires», révèle le média. Et si Noureddin Bongo Valentin n’avait pas hésité à dépenser autant sans qu’on ne sache s’il s’agissait de fonds publics ou de fonds personnels, c’est qu’il aurait eu une autre ambition que celle d’assurer le maintien au pouvoir de son père : lui succéder avec l’aide de sa mère, Sylvia Bongo Valentin, elle-même en détention préventive.

Roland Berger n’était d’ailleurs pas à sa première intervention au Gabon au profit des Bongo. En 2020 et 2021, le cabinet de conseil a accompagné l’ex-Première dame sur un programme national en faveur de l’égalité hommes-femmes et pour les droits des femmes. En 2015, il était venu à la rescousse de la Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale (BVMAC) pour l’aider à s’imposer sur la place. En 2017, il était intervenu pour la Commission de surveillance du marché financier d’Afrique centrale (Cosumaf) sur les différentes hypothèses au sujet du rapprochement des places boursières de Douala et Libreville, rappelle Consultor.
Commentaires


Comment