Les membres du Comité national des femmes travailleuses de la Confédération syndicale gabonaise (Cosyga) étaient réunies, ce samedi 28 octobre, au siège de la Cosyga, pour un atelier de prévention, de sensibilisation et de dépistage gratuit des cancers du sein et du col de l’utérus, à l’occasion de la 10e édition de la campagne Octobre rose.
« Toutes les femmes doivent prendre l’habitude de fréquenter leur gynécologue au moins deux fois l’an, pour un dépistage des cancers du sein et du col de l’utérus« , ont conseillé les sages-femmes présentes pour la circonstance aux membres du Comité national des femmes travailleurs de la Cosyga qui ne sont pas restées en marge de cette édition d’Octobre rose 2023.
Au cours de cette causerie, elles ont été outillées sur les causes des cancers féminins, comment les prévenir, mais aussi comment les traîter. « Le cancer de l’utérus est un tueur silencieux. Le virus à l’origine est le papillome virus lorsqu’il est inoculé il reste là, il attend le moment opportun pour créer des cellules malignes au niveau du col. Et entre le moment où le papillome virus s’est déposé et le début du cancer, il peut s’écouler entre 10, 15 et 20 ans. C’est pourquoi nous faisons la promotion du dépistage pour que, dès lors que nous constatons que le virus est installé, on vous met sur traitement pour ne pas développer les cellules cancéreuses« , a informé la sage-femme.
S’agissant de la prévention du cancer du sein, les spécialistes de santé ont invité les femmes de la Cosyga à effectuer, elles-mêmes, la palpation de leurs seins, pour constater tout signe révélateur d’un début de cancer du sein. Occasion aussi d’interpeller chacune d’elles sur les conséquences de l’usage abusif des pilules du lendemain dans l’organisme de la femme.
« La pilule du lendemain se prend une fois l’an, parce que ce sont des hormones. Or l’excès d’hormones peut entraîner des cancers. Dans un comprimé (pilule du lendemain) il y a les doses de toute une plaquette de pilule quotidienne« , a expliqué la sage-femme.
Un message qui n’est pas rentré dans les oreilles des sourds. D’ailleurs, les femmes travailleuses membres affiliés à la Cosyga comptent le relayer autour d’elles. « Lorsqu’on ne connait pas son statut, il est difficile de prendre des précautions. Donc, à notre niveau, nous allons multiplier les ateliers, les séminaires pour inciter les femmes de nos familles, de nos administrations, au dépistage, parce que cela ne se limite pas seulement au niveau du mois d’octobre« , a fait savoir Sandra Foumboula, secrétaire générale dudit Comité.
A la fin de l’atelier, les femmes sensibilisées ont eu droit chacune à une séance de palpation des seins.