Le Délégué spécial en charge de gestion de la Commune de Libreville, le général Judes Ibrahim Rapontchombo, a visité les maisons de pompes funèbres, le 19 octobre dernier. De nombreux manquements ayant été relevés, les responsables des structures ont été convoqués pour mises au point et rappel à l’ordre.
Après son passage dans les maisons de pompe funèbres en vue de s’enquérir des conditions de travail, le Délégué spécial en charge de gestion de la Commune de Libreville, le général Judes Ibrahim Rapontchombo, a initié une séance de travail avec les responsables de ces structures. Objectif : trouver des mécanismes pour résoudre les dysfonctionnements et problèmes décelés. Les deuxième et quatrième adjoints au maire, respectivement Annie Christelle Limbourg Iwenga et Édouard Nziengui Nziengui, ont ainsi été chargés de s’entretenir avec les responsables de Casep-Ga, de Saff et de Gabosep.
Cette convocation est consécutive à la visite inopinée de l’actuel patron de la mairie de Libreville ayant révélé plusieurs problèmes en matière d’assainissement, de traitement et des conditions de conservation des dépouilles mortelles. Des situations «très préoccupantes» que les autorités de la mairie de Libreville souhaitent traiter avec diligence.
La municipalité a en effet mené des investigations reposant sur trois principaux aspects : la vérification des documents permettant d’exercer légalement dans ce domaine, les causes de l’insalubrité constatée dans ces lieux, et le respect scrupuleux du droit funéraire en vigueur dans le pays.
Selon des sources de la mairie, ces structures comptent plusieurs «infractions» dont l’insalubrité exacerbée dans les lieux de traitement des dépouilles, les surcharges dans les casiers, l’absence ou le non-port des housses aux défunts, le non-respect de la température réglementaire, la non-conformité des fosses, etc. Pour l’administration municipale, «tous ces manquements portent atteinte à l’intégrité des défunts». Toute chose ayant amené les autorités municipales à rappeler, avec fermeté, à leurs interlocuteurs, que le droit funéraire se doit d’être respecté au Gabon. «Ne pas le faire les expose à des poursuites judiciaires», ont-elles mis en garde.
«Nous avons souhaité que ce pays retrouve ses lettres de noblesse. On n’a pas le droit de se décourager. Notre devoir à nous, c’est de trouver des solutions», faisait savoir le Délégué spécial lors d’une sortie dans l’un des marchés de la cités.
Les pompes funèbres sont donc appelées à corriger au plus vite les manquements observés au risque d’encourir des sanctions de plusieurs ordres.