Depuis le 28 septembre dernier, la Société gabonaise de raffinage (Sogara), unique raffinerie du pays, a un nouveau directeur général en la personne de Christian Avaro Yeno. Ce dernier a été désigné en conseil des ministres puis, installé dans ses fonctions au début de ce mois d’octobre avec pour mission de poursuivre la restructuration de cette société d’Etat telle qu’entamée par son prédécesseur Kevin Moungala.
Jouissant d’une expérience acquise dans le secteur pétrolier gabonais précisément à la Sogara, le nouveau DG prend les commandes de cette société d’État (68,84 % des parts pour l’État contre 31,16 % pour des actionnaires privés) dans un contexte difficile où elle a du mal à trouver la stabilité et faire des chiffres performants. Une situation qui a amené le Gabon à prendre l’engagement auprès du Fonds monétaire international (FMI) de recapitaliser la Sogara et d’auditer ses comptes.
Avant sa nomination lors du dernier conseil des ministres, il occupait le poste de directeur général adjoint au sein de Sogara. Il connaît donc la situation de cette société dont il vient de prendre les commandes et devra mettre à profit son expérience acquise dans le secteur pour sa restructuration.
En effet, cette raffinerie créée en 1964 fait face à de multiples difficultés financières et a du mal à honorer ses engagements auprès des producteurs de pétroles au Gabon. Selon les données officielles, la Sogara a enregistré en 2019, 20 milliards de FCFA de pertes nettes, ainsi qu’une baisse de son chiffre d’affaires, et une baisse continue des volumes de pétrole traité. D’une capacité initiale de 60 000 tonnes/an et d’un potentiel porté à 1,2 million de tonnes/an, pour la partie distillation atmosphérique, la Sogara traite en moyenne 1 million t/an de brut. Elle produit essentiellement du butane, de l’essence sans plomb, du jet A1 (carburant pour les aéronefs), du gasoil et du résidu atmosphérique.