Un mois après leur placement sous mandat de dépôt à la maison d’arrêt d’Oyem, les avocats de Mike Jocktane, Thérence Gnembou Moutsona et Joël Kassoum Ndong Assoumou ont face à la presse ce mardi 10 octobre, relaté les faits. S’ils ont menacé d’ester en justice ceux qui ont terni les noms de leurs clients, ils ont assuré qu’ils n’auraient jamais eu l’intention de causer un quelconque tort à leur Nation.
«Nous assurons que Thérence Gnembou Moutsona et Mike Jocktane restent combatifs et détermines à faire valoir la vérité, et toute la vérité sur cette affaire, et ont confiance dans la justice de leur pays et sur sa capacité à dire le droit», ont fait savoir maîtres Gilbert Erangah, Annie Esther Ogowet et Micheline Bourdettes avocats de Mike Steeve Jocktane, Thérence Gnembou Moutsona et Joël Kassoum Ndong Assoumou. Au cours d’un point presse ce 10 octobre, ils ont assuré que leurs clients «n’auraient jamais eu l’intention de causer un quelconque tort à leur Nation». Un mois après leur incarcération à la maison d’arrêt d’Oyem suite à leur inculpation pour association de malfaiteurs, déclarations mensongères, allégations mensongères et complicité d’allégations mensongères, ces avocats ont voulu relater les faits.
Un message dans plusieurs lettres ?
Selon les avocats, tout commence le 4 septembre quand Thérence Gnembou Moutsona et Mike Jocktane quittent Libreville pour se rendre à Mongomo, en Guinée équatoriale. Parvenus au premier poste de contrôle en passant par le village Mezeng, une interdiction de sortie du territoire pour les personnalités politiques et autres est signifiée oralement à Mike Jocktane qui rebrousse chemin à Oyem, via un véhicule conduit par un abbé en provenance de la Guinée équatoriale. Installé dans un hôtel, il y fut interpellé de nuit, après bien entendu l’arrestation des deux autres interpellés à Oyem.
Après contrôle, il avait été constaté que Gnembou Moutsona était porteur d’une lettre d’ordre de mission adressée à Théodoro Obiang Nguema Mangue et d’une autre adressée à Faustin-Archange Touadera. «Ces lettres ont été publiées dans les réseaux sociaux et par certaines presses écrites, au point où leur image a été ternie comme s’ils étaient de vulgaires criminels», ont relevé les avocats. «Nous nous réservons le droit d’ester en justice au nom et pour le compte de nos clients», ont-ils promis s’étonnant d’une «fixation» au tour de la lettre adressée à Théodoro Obiang Nguema Mangue «alors que son contenu ne diffère pas des lettres adressées à d’autres hautes personnalités des pays de la sous-région».
Tenus par la confidentialité de l’instruction
Les conseils qui confirment donc l’authenticité de la lettre ayant fuité sur la toile disent avoir mené des démarches pour sortir leurs clients en vain. Du lundi 18 au mercredi 20 septembre 2023, indique-t-il, l’instruction au fond s’est poursuivie. Les inculpés ont été entendus individuellement en présence de leurs trois conseils avant le tour d’une collaboratrice de Mike Jocktane le 25 septembre et les phases d’instruction. «Le dossier étant en instruction, nous sommes tenus par la confidentialité de l’instruction, nous ne pouvons donc pas vous faire un exposé détaillé des questions et des réponses données durant les phases d’instruction», ont indiqué les avocats.
Pour eux, leurs clients ont quitté Libreville pour «rétablir l’ordre constitutionnel, encore appelé ordre républicain, lequel n’est pas à confondre avec insurrection ou rébellion ou révolte ou putsch». Affirmant que Mike Steeve Dave Jocktane et Thérence Gnembou Moutsona sont de fervents patriotes et hommes d’honneur, ces avocats assurent que leurs clients «ont fait le choix de participer aux élections avec tous les sacrifices que cela impliquait parce qu’ils sont profondément légalistes, démocrates et républicains».