En sa séance du 2 juillet dernier, le Conseil des ministres a entériné le décaissement d’une somme de 120 milliards de francs CFA au bénéfice du Comité stratégique des finances publiques (CSFP) en vue de «produire un effet immédiat sur la croissance économique». A en croire les termes ducommuniqué final du Conseil des ministres, durant les quatre (4) derniers mois, le Comité stratégique des finances publiques a permis de valider l’encours réel des instances du trésor public, examiner mensuellement l’évolution de la situation de trésorerie sur la base des encaissements effectifs du Trésor et des instances de paiement, arbitrer sur les instances à mettre en règlement pour faire payer la vraie dépense, recommander au Trésor public de traiter les priorités de décaissement en fonction des ressources disponibles. «Le CSFP a fait payer à ce jour 150 milliards de francs CFA d’instances dues aux entreprises et administrations au titre de l’exercice 2013», indique le même communiqué.
Si pour les autorités gabonaises ce nouvel instrument dit «stratégique» mis sur pied en février 2014 peut être approuvé pour ce qu’il a pu produire dans le cadre de la gestion des finances publiques, il n’en demeure pas moins que pour certains observateurs, les conditions qui régissent sa création, ainsi que les objectifs ou missions qui lui sont assignés relèvent de l’informel.