Pour la deuxième phase du projet de développement du gisement de fer de Belinga dans la province de l’Ogooué-Ivindo, le gouvernement gabonais attend la création de plus de 5000 emplois directs avec une priorité accordée aux Gabonais. « Au centre des recommandations de la feuille de route, il sera question d'embaucher massivement des nationaux (...) Le projet Belinga permettra la création de 300 emplois directs dans la première phase, tandis que la seconde phase offrira jusqu'à 5000 emplois directs, sans compter la sous-traitance », a expliqué Hervé-Patrick Opiangah au terme d’une récente audience avec le président de la Transition Brice Clotaire Oligui Nguema. Cette deuxième phase qui a démarré il y a quelques mois, consiste à l’exploitation de ce gisement minier après la phase d’exploration.
Selon Hervé-Patrick Opiangah, la même priorité aux Gabonais sera exigée à la compagnie minière Reminac, filiale du groupe Genmin, dans l'exploitation du fer de Baniaka dans la province du Haut-Ogooué, tout comme à l'opérateur économique chinois en phase d'installation à Ndjolé, dans le Moyen-Ogooue.
Un accent sera également mis sur la formation des Gabonais dans le secteur des mines car, d’après le ministère des Mines, l'objectif est, à terme, de ne solliciter l'expertise extérieure qu'en cas de nécessité.
Découvert en 1955, le gisement de fer de Belinga est présenté comme l’un des plus grands gisements d’hématite à haute teneur non développés au monde. L’expédition des premières tonnes de ce minerai de fer dans sa phase d’exploitation, pourrait intervenir à la fin de cette année selon le groupe minier australien Fortescue Metals. Le groupe a prévu d’investir 200 millions de dollars sur la période 2023-2024 pour développer ce gisement de fer découvert en 1955. Ce projet devra contribuer non seulement au développement du district de Mvadih dans l’Ogooué-Ivindo, mais aussi de l’ensemble de la province.