Suite au coup d’État ayant renversé le président Ali Bongo Ondimba le 30 août dernier, les investisseurs se sont montrés préoccupés quant à la capacité du Gabon à honorer ses engagements vis-à-vis des personnes ayant investi dans les titres publics sur le marché financier, face à cette situation. Mais, au cours de la troisième session du Comité de politique monétaire (CPM) de la banque centrale des États de la Cemac tenue le 15 septembre dernier à Douala, Abbas Mahamat Tolli, gouverneur de la BEAC s’est voulu rassurant.
« Tout cela est un peu récent et je pense qu’il faut observer les politiques économiques qui vont être menées par les nouvelles autorités. Tout cela va être apprécié par les investisseurs et les partenaires économiques du pays. Donc, il est assez hâtif aujourd’hui de tirer les conclusions. Mais ce qu’on observe, c’est que ce n’est pas encore une défiance », a-t-il assuré, en rappelant que les nouvelles autorités du pays ont fait la promesse de respecter les engagements internationaux du Gabon.
En revanche, « nous n’avons aucune indication de défiance par rapport à la situation que nous observons au Gabon. Nous ne ressentons pas, aujourd’hui, une quelconque réticence de la part des investisseurs puisque les papiers de la dette du gouvernement du Gabon continuent à être prisés et les gens se l’arrachent », a-t-il poursuivi.
Avant la BEAC, Harvest Asset Management, le leader de la gestion de portefeuilles en zone Cemac avec un encours sous gestion de 260 milliards de FCFA à fin juin 2023, avait déjà rassuré les investisseurs quant à la capacité du Gabon à tenir ses engagements sur le marché financier. Ce, grâce aux mécanismes en place dans la zone depuis plusieurs années pour garantir la confiance des investisseurs sur le marché de la Bourse des valeurs mobilières de l’Afrique centrale (Bvmac).