La présidente du Sénat de Transition, Paulette Missambo s’est rendue jeudi au palais présidentiel avec un chapelet de doléances dont une qui semble être osée voire inattendue.
Mme Missambo est notamment partie demander à Brice Clotaire Oligui Nguéma les moyens pour démarrer les activités du Sénat mais pas que.
« Nous avons parlé de la mise en route de nos activités au niveau du Sénat (…) Le président de la Transition a eu une oreille attentive par rapport à nos attentes. Qu’il s’agisse des locaux, les réhabiliter », a-t-elle indiqué au sortir de cette audience.
La doléance la plus inattendue dans l’opinion et peut être par les militaires est cela relative à la révision de la charte de la Transition, document qui remplace la constitution du pays dissoute au lendemain du coup d’Etat du 30 août dernier.
Pour la présidente du Sénat de transition, la révision de la charte doit permettre « l’insertion des politiques ».
Sans expliciter le fonds de sa pensée, Mme Missambo est la première à demander aux autorités de la transition de réviser cette charte écrite dans l’urgence et surtout dans l’euphorie de la chute du régime qui dirigé le pays durant 55 ans.
Le plaidoyer de la présidente du Sénat ne manque pas d’intérêt. Plusieurs personnalités à l’exemple de Jean Ping ou d’Alexandre Barro Chambrier veulent participer aux activités de la transition. Les anciens candidats à l’élection présidentielle et autres acteurs politiques lorgnent aussi un positionnement au sein de l’administration de transition même si certains ont peur de s’auto-éliminer de l’élection présidentielle qui marquera la fin de la transition.