Suite au non-paiement de leurs bourses des 2e et 3e trimestres, les étudiants de l’Ecole normale supérieure (ENS) observent une grève depuis une semaine. Une situation qui perturbe sérieusement les cours au sein de cet établissement.
Alors que l’Université Omar Bongo (UOB) se peint en clair-obscur, l’Ecole normale supérieure (ENS), elle, n’est pas au bout ses peines. S’opposant à la perspective de voir leurs bourses payées en deux tranches, les étudiants de cet établissement observent un mouvement de grève depuis une semaine. A cet effet, des barricades ont été érigées à l’entrée de l’établissement, perturbant ainsi le déroulement des cours.
Il semble, en effet, que le directeur de l’école envisage payer la première tranche dans quelques jours ; alors que la seconde serait versée durant les vacances. Une perspective à laquelle goûtent d’autant moins les élèves qu’il s’agit des bourses des 2e et 3e trimestres. «Nous souhaitons le paiement intégral de nos bourses», répètent-ils à l’envie.
En dépit de ce blocage, les autorités compétentes ne se sont jusque-là pas exprimées sur la question. Du coup, l’on ignore avec exactitude les raisons du retard du paiement des bourses. Aussi, faut-il savoir que l’ENES est soumis à deux régimes boursiers : celui de l’Etat et celui du Conseil africain et malgache pour l’enseignement supérieur (Cames). Concrètement, l’Etat et le Cames se partagent le paiement des bourses. Or, géré par 17 pays d’Afrique francophone et soumis aux exigences des programmes annuels et aux examens de fin d’année pour les doctorants, le Cames ne peut être en retard de paiement. Tout porte donc à croire que c’est l’Etat gabonais qui est à l’origine de ce retard. Et dire qu’il n’y a pas si longtemps, le gouvernement vantait les réformes initiées pour le paiement des bourses des étudiants. On en est encore visiblement bien loin… malheureusement.