En vue de garantir la sécurisation de la circulation des trains sur la ligne Owendo-Franceville, la Société d’exploitation du Transgabonais (Setrag) a entrepris des travaux le long du chemin de fer. Ce chantier s’étend sur 5 km entre le PK 85 et le PK 118.
Face à l’instabilité des traverses, ballast et autres rails, qui peuvent se rompre et causer ainsi des accidents, la Société d’exploitation du Transgabonais (Setrag) vient de lancer des travaux de réhabilitation du chemin de fer entre la gare de Mbel (PK 85) et celle d’Oyane (PK 118). A en croire les explications du responsable voie à la direction de l’équipement à Setrag, «la voie ferrée était devenue très haute par rapport à la plate-forme».
Dans l’attente d’une dégarnisseuse en provenance de l’étranger, les entreprises adjudicataires procèdent à la dépose du châssis de voie de 36 m de long, à raison de 6 longueurs par jour de travail, le remplacement des traverses pourries, le dégarnissage de la voie au bulldozer, la repose de la voie par châssis de 36 m à l’aide des pelles mécaniques. «La voie n’était plus ancrée et cela constituait un véritable risque pour le passage des trains. L’autre problème lié à l’instabilité de la plate-forme est le défaut de nivellement, qui provoque très souvent des gauches, qui ne sont autres que le paramètre le plus dangereux à l’origine du déraillement des trains. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle il existe des dispositifs de ralentissement», a indiqué le responsable voie. A ces tâches, se greffent la remise de ballast et le réglage par pelles mécaniques et fourches, la création d’une rampe de 30 m de chaque côté du chantier, le calage de Jackson permettant d’éliminer les gauches sur les rampes et les joints. En plus du soudage à l’aluminothermique des joints créés la veille et la restitution de la voie à 10 km/h.
Toutefois, le responsable de la voie a indiqué que les travaux engagés ne garantissent pas définitivement «la stabilité de la plate-forme». C’est pourquoi, il juge «nécessaire d’effectuer des tournées de surveillance sur la voie, de sorte à détecter les gauches importants que l’on vient bourrer, à défaut de prévoir des ralentissements».
Pour avoir enregistré deux déraillements de trains miniers en octobre et novembre 2013, la qualité, voire la fiabilité du réseau ferroviaire gabonais a suscité débats et inquiétudes. D’où la décision de la Setrag d’initier la rénovation de cette voie longue de 800 km. Si les travaux se poursuivent comme annoncé, il semble cependant que du retard ait été pris dans l’exécution de ce chantier prévu s’achever en 2015.
