Le Conseil de Hervé Patrick Opiangah, Gisèle Eyué Bekalé, a fait une déclaration le 11 septembre pour battre en brèche les allégations du journaliste français Romain Molina qui accuse l’actuel ministre des Mines d’être impliqué dans des affaires de pédocriminalité dans le milieu du football. «La liberté de presse ne permet pas tout. Elle s’arrête là où commence la diffamation», a dénoncé l’avocate, réfutant formellement toutes «ces accusations infamantes qui ne reposent sur aucune offre de preuve», avant d’annoncer une 3e plainte contre le journaliste.
Face aux nouvelles accusations du journaliste français Romain Molina, accusant plusieurs personnalités gabonaises du domaine des sports d’être impliqués dans des affaires de pédocriminalité, l’actuel ministre des Mines, Hervé Patrick Opiangah, n’a pas voulu laisser passer la nouvelle sortie de ce «lanceur d’alertes». Par le biais de son avocate, Me Gisèle Eyué Bekalé, qui a donné un point-presse ce lundi 11 septembre, il dénonce «Romain Molina, prétendument journaliste d’investigation» qui «a encore brillé dans la médiocrité journalistique».
Me Eyué Bekalé fait remarquer pour défendre son client, président du CF Mounana, qu’il met une fois de plus en cause Hervé Patrick Opiangah, alors même que plusieurs plaintes avec constitution de partie civile ont été déposées contre lui devant le Doyen des juges d’instruction de Paris pour diffamation.
«Répondre de ses actes»
«Quoiqu’il en soit, il finira par répondre de ses actes et tout le monde comprendra en réalité que cet individu fait dans l’esbroufe puisqu’il n’a jamais été au Gabon et ne peut valablement parler d’un pays qu’il ne connaît pas», a déclaré l’avocate.
En sa qualité de Conseil d’Hervé Patrick Opiangah, elle a exprimé «sa stupéfaction et indignation» d’autant que son client a pris connaissance de la nouvelle vidéo de Romain Molina parue sur les réseaux sociaux le 11 septembre 2023. Ce dernier «mettant directement et personnellement en cause l’honneur et la considération de son client dans des faits de pédocriminalité».
Pour elle, Hervé Patrick Opiangah dont la crédibilité est ainsi gravement mise en cause tient, par sa voix, a-t-elle dit, «à indiquer que les propos diffamatoires tenus par ce «journaleux» véreux dont le seul but est de discréditer l’honneur d’un homme sont totalement faux et particulièrement malveillants». Il tient à «récuser et à réfuter formellement toutes ces accusations infamantes qui ne reposent sur aucune offre de preuve».
Aussi, tient-t-il à rappeler qu’«il bénéficie pleinement de la présomption d’innocence», de même qu’il rappelle qu’«il n’a jamais été inculpé, placé en garde à vue, ou fait l’objet d’une enquête judiciaire».
«La propagation publique d’informations diffamatoires particulièrement graves contre l’honneur d’un homme par un non-Gabonais qui prétend être journaliste en méconnaissance totale de la déontologie du journalisme et des lois de la République gabonaise, celles qui protègent la dignité humaine est inadmissible et condamnable», a prévenu Me Eyué Bekalé.
C’est pourquoi, a-t-elle ajouté, «M. Opiangha entend utiliser à nouveau, les moyens de droit nécessaires contre M. Molina, prétendu journaliste, sinistre personnage, qui confond la médisance, le ragot, le dénigrement, l’atrocité, la calomnie et la nécessaire information du public».
«Agissements diffamatoires»
L’avocate fait savoir que «deux plaintes avec constitution de partie civile ont été déposées devant le Doyen de juges d’instruction du tribunal judiciaire de Paris contre monsieur Romain Molina, le 13 juillet 2022, pour les mêmes faits de diffamation. Deux ordonnances de renvoi devant le tribunal correctionnel ont été rendues le 19 juin 2023 et le 31 août 2023 contre la chaîne de télévision France 24, complice de monsieur Romain Molina».
De cette démarche, indique -t-elle, «le juge d’instruction et le Procureur de la République ont retenu qu’il existe des charges suffisantes à caractère diffamatoires au préjudice de monsieur Hervé Patrick Opiangahqui s’est constitué partie civile».
Et l’audience est fixée le 19 septembre 2023 devant la 17e chambre du tribunal correctionnel à Paris. Là encore, Gisèle Eyué Bekalé souligne que «monsieur Romain Molina qui se cache actuellement dans un village en Espagne pour échapper à la justice ne manquera pas d’une manière ou d’une autre de répondre de ses forfaits».
Une troisième plainte avec constitution de partie civile a été déposée contre lui. Un juge d’instruction a d’ores et déjà été désigné, et «nous envisageons de formuler, dans les tous prochains jours, une demande de commission rogatoire en Espagne pour que ce sulfureux personnage comparaisse et réponde de ses agissements diffamatoires devant le tribunal correctionnel», a annoncé Me Eyué Bekalé.