À la publication de l’équipe Ndong Sima, on a noté un mélange de nouveaux visages venus essentiellement de la société civile, quelques représentants de l’ancienne opposition et une bonne représentation de l’ancien parti majoritaire.
Le Premier ministre a-t-il volontairement voulu mettre de côté ses anciens amis de la plateforme Alternance 2023 ? En tout cas, les observateurs de la vie politique gabonaise ont constaté que la moitié de l’équipe Ndong Sima est issue de l’ancien parti majoritaire.
En effet, pas moins de douze PDGistes et apparentés figurent sur la liste du gouvernement de la Transition. Camélia Ntoutoume Leclercq, membre du Comité permanent du Bureau Politique du PDG ; Raphaël Ngazouzet, membre du Bureau Politique ; Marcel Abéké, membre du Bureau Politique ; Hermann Immongault, membre du Bureau Politique ; Flavien Nzengui Nzoundou, membre du Bureau Politique ; Jeannot Kalima, membre du Comité permanent du Bureau Politique ; Régis Onanga Mamadou Ndiaye, encarté PDG ; Françoise Makaya, encartée PDG ; Jonathan Ignoumba, qui a rejoint le PDG en juin dernier à la suite de sa démission de Les Démocrates (LD) ; et Charles M’Ba, qui a récemment démissionné de l’Union nationale, font partie de la nouvelle équipe gouvernementale dirigée par Raymond Ndong Sima, à laquelle on pourrait ajouter André-Jacques Augand évincé du PDS pour «collusion» avec le PDG il y a tout juste deux mois.
Premier couac de Ndong Sima : un gouvernement pas tout à fait inclusif
En revanche, la présence de Gabonais de la diaspora, tels que Mays Mouissi (Économie) et Laurence Ndong (Communication et Porte-parole du gouvernement) est à saluer, même si l’opinion espérait y voir également d’éminents membres de la société civile locale (Marc Ona Essangui, Geoffroy Foumboula,…).
D’une manière générale, la photographie de ce gouvernement donne ainsi à voir que le PDG y reste majoritaire. Dans le même temps, la principale coalition de l’opposition, Alternance 2023, n’y est nullement représentée.
Si certains leaders de ce regroupement ponctuel de partis politiques aspirent à être candidats lors de la prochaine élection présidentielle, d’autres leaders, à l’instar de François Ndong Obiang, auraient pu être appelés. L’absence des membres de cette coalition est fortement critiquée dans l’opinion. «En dépit de la présence en son sein de l’opposant Paul-Marie Gondjout (UNI), ce n’est pas le gouvernement inclusif que l’on nous a promis», affirme un soutien de la première heure du Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI). N’est-ce pas – au-delà du choix porté sur certaines personnes nommées dans cette équipe et suscitant des réactions négatives – le premier couac de Raymond Ndong Sima ?