Libéré après près de trois ans de détention préventive, l’ancien maire de Libreville, qui assure n’avoir rien à reprocher, dit avoir été incarcéré sous les instructions de l’«un des voyous sans expérience» aux mains desquels la gestion du pays avait été confiée après qu’ils ont «embrigadé l’ancien chef de l’État».
Ayant bénéficié d’une grâce accordée par le général Brice Clotaire Oligui Nguema, président de la Transition, Léandre Nzué est sorti de prison mardi 5 septembre. Soupçonné de malversations financières alors qu’il était à la tête de l’Hôtel de Ville de Libreville, il avait été placé en détention préventive le 15 septembre 2020. Près de trois ans après, il continue de clamer son innocence.
«Je n’ai rien fait, j’ai été arrêté arbitrairement par ces voyous. Vous pouvez vérifier sur le compte administratif de ma gestion à la mairie qui était positif. Il fallait simplement me dégager de là», a clamé l’ancien maire de Libreville. Convaincu de son innocence, il dit être disposé à servir à nouveau dans le cadre de la transition en cours au Gabon.
Ses 32 mois de détention, Léandre Nzué dit les devoir en particulier à un des collaborateurs d’Ali Bongo, le président déchu le 30 août dernier. «Notre pays était aux mains d’un des voyous, qui n’avaient aucune expérience, qui ont embrigadé l’ancien chef de l’État», a-t-il lâché dès sa sortie.