Libreville – Les prises de position de certains cadres de la sélection nationale, en rapport avec l’élection présidentielle passée au Gabon, pourraient très probablement faire renaître la « théorie des clans » au sein d’un effectif où la cohésion n’a que rarement été au rendez-vous ces dix dernières années.
L’élection présidentielle a cette particularité de désunir ce que le sport en général et le football en particulier unissent. Le récent scrutin présidentiel qu’a connu le Gabon, le 26 août dernier, n’a pas dérogé à cette règle non écrite.
Bien évidemment, les sportifs, tout comme les artistes sont des citoyens à part entière, donc libres d’exprimer leurs opinions ou positionnement en faveur d’un camp ou d’un autre, selon l’idéologie ou le projet que ces derniers estiment être en phase avec leurs convictions, quoique quasi- inexistantes chez certains esprits mal éclairés, appelés, profito-situationnistes.
Comme il fallait s’y attendre, certains cadres de la sélection nationale du Gabon, se sont exprimés avant ou pendant le déroulement des élections, avec parfois des avis très tranchés. Comme ce fut le cas du capitaine Pierre Emerick Aubameyang, lequel, tout comme son père, le manager général de l’équipe, a clairement pris fait et cause, pour le président « mis à la retraite », Ali Bongo Ondimba, selon la formule usitée par le Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI).
D’autres joueurs en revanche, tels que Bruno Ecuélé Manga et Denis Bouanga ont opté pour la théorie du ni, ni, en mettant le Gabon au centre de leurs sorties respectives sur la toile. Des avis, faut-il le souligner, arrivent cependant de manière éparse et singulière, lorsqu’une bonne partie de l’opinion, aurait souhaité que le groupe Panthères, parle d’une seule et même voix en tenant compte du contexte actuel du pays et du match capital à venir contre la Mauritanie à Nouakchott, le 9 septembre prochain.
Le risque d’une résurgence des clans au sein de l’équipe ne sont donc pas à exclure. Tout comme la campagne d’isolement, dont pourrait faire l’objet, Pierre Emerick Aubameyang, lui, dont le récent retour en sélection n’a d’ailleurs pas fait que des heureux au sein même de la tanière, selon nos sources.
Reste donc à savoir comment le sélectionneur national, Patrice Neveu, actuellement hors du pays, réussira, en si peu de temps, à faire taire toutes ces divergences et fractures perceptibles, lesquelles, jumelées à une élimination du Gabon pour la prochaine Coupe d’Afrique des nations, pourraient précipiter, lui aussi, sa « chute » à la tête de l’équipe nationale.