Le groupe minier français Eramet a annoncé mercredi soir la reprise progressive de ses activités au Gabon, suspendues dans la matinée après le coup d’État qui a renversé le président Ali Bongo Ondimba ce 30 août. « Compte-tenu des informations disponibles ce soir sur les évènements en cours au Gabon, le groupe a décidé du redémarrage immédiat du transport ferroviaire et la reprise des activités d’extraction dès jeudi 31 août (aujourd’hui, Ndlr) », a déclaré la société dans un communiqué.
« Au total, la production de la mine de Moanda aura été arrêtée pendant 24h et le transport ferroviaire pendant 18h », a précisé le groupe. La circulation des trains de voyageurs reste toutefois « suspendue jusqu’à nouvel ordre ». Eramet avait annoncé plus tôt mercredi avoir décidé de mettre en pause toutes ses activités au Gabon, en raison du putsch en cours dans le pays. « Dès ce matin, toutes les opérations de Comilog et Setrag ont été mises à l’arrêt et le trafic ferroviaire a été suspendu », a déclaré un porte-parole du groupe à Reuters.
Après cette annonce, Eramet a décroché de 17,7% sur la Bourse de Paris en début de matinée mercredi, avant de repartir relativement à la hausse sans vraiment retrouver les niveaux de l’ouverture des marchés. Le groupe est présent au Gabon à travers deux filiales : la Compagnie minière de l’Ogooué (Comilog) spécialisée dans l’extraction de manganèse, dont Eramet est le premier producteur de minerai de manganèse à haute teneur dans le pays, ainsi que la Société d’exploitation du Transgabonais (Setrag), une entreprise de transport ferroviaire exploitant le réseau de chemin de fer gabonais. La société affirme employer plus de 8 000 personnes au Gabon à travers ses deux filiales.