Convaincu de sa victoire au terme de l’élection présidentielle en cours au Gabon, le candidat de la plateforme d’opposition Alternance 2023, qui dit être informé des fraudes supposées orchestrées par le pouvoir en place pour se maintenir, donne une demi-journée à Ali Bongo pour se rendre à l’évidence et préparer sa sortie.
À l’instar de milliers d’autres à travers le pays et dans les 14 commissions consulaires électorales, le Pr Albert Ondo Ossa a voté ce samedi 26 août à Libreville. C’est peu de dire que le candidat de la plateforme d’opposition Alternance 2023 est convaincu de sa victoire au terme de la présidentielle en cours, au point de mettre déjà en garde le pouvoir en place contre toute tentative de fraude pour se maintenir :
«Je suis parfaitement informé des fraudes orchestrées par Ali Bongo et ses partisans. Je n’en ai rien à cirer. J’ai même des résultats qu’ils s’apprêtent à déclarer, où je ne suis gagnant que dans deux provinces : le Woleu-Ntem et la Ngounié. J’attends. Ali Bongo a encore le temps de négocier. Je lui donne une journée et demie pour que nous négocions, mais la seule négociation qui s’impose, c’est son départ. 60 ans de pouvoir, c’est trop !»
«Je ne serai pas le Premier ministre d’Ali Bongo !»
«J’en appelle à la communauté internationale et j’espère qu’on a bien écouté ce que j’ai dit : aucune négociation ne sera possible. Je ne serai pas le Premier ministre d’Ali Bongo. Il est temps, après 60 ans de pouvoir, qu’Ali Bongo parte. J’attends qu’il donne des instructions à ses jeunes gens qui magouillent dans l’ombre pour leur dire qu’à la fin de la journée de demain (dimanche), Albert Ondo Ossa doit être déclaré vainqueur», a-t-il déclaré.
L’opposant assure par ailleurs qu’après sa prise de pouvoir des conditions de sortie seront aménagées pour les membres de la famille Bongo. «Aucune menace ne pèsera sur la famille Bongo. Je m’en porte garant. En revanche, si on me provoque, on rencontrera ce qu’on aura cherché», a prévenu le professeur agrégé d’Économie à l’UOB.